Intervention en plénière sur le commerce international

Hier soir, la session plénière portait sur deux dossiers touchant la commission « Commerce international » dont je fais partie.

Je suis intervenu sur une question orale à la Commission posée par un collègue sur les « effets de la crise économique sur le commerce mondial ».

Pour moi la question n’est pas de savoir finalement quels sont les effets de la crise économique sur le commerce, mais plus fondamentalement de savoir quels sont les effets du commerce, et notamment des politiques commerciales engagées depuis 20 ans, sur la crise que nous connaissons aujourd’hui.

La stratégie européenne actuelle est un échec. Si l’on n’intègre pas la stratégie de Lisbonne avant la stratégie européenne de la Commission, Global Europe, on peut se demander quels seront les secteurs industriels qu’on aura encore en Europe dans quelques temps ! Dans un monde globalisé, il est impossible de gérer le dumping social, le dumping environnemental, le dumping monétaire, le dumping fiscal.

Le commissaire De Gucht (commissaire européen au Commerce), a répondu que selon lui, c’est grâce au commerce international que des pays ont pu prospéré ces dernières années, et que le protectionnisme n’est pas la solution. Et que les déséquilibres commerciaux actuels sont dûs aux mauvais choix effectués par des institutions financières.. rien d’autre… !

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Ma deuxième intervention portait sur une question orale avec débat sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Corée du Sud, actuellement négocié.

Cet accord de libre échange est décrié par de nombreux groupes politiques, car il est très avancé, et permet aux Coréens d’avoir un accès libre au marché européen. Pour la première fois dans les négociations commerciales, ce sont donc les secteurs industriels qui résistent et qui se plaignent des choix qui sont faits par l’Europe.

J’ai également insisté sur l’aberration de la justification par la Commission du bénéfice que va rapporter l’exportation de la viande de porc européenne en Corée…

On le sait bien, aujourd’hui en Bretagne, les algues vertes et la pollution des nappes phréatiques sont d’énormes problème liés à l’intensification de l’élevage du porc. Et ce n’est pas le petit pécule que va rapporter la vente du porc en Corée du Sud qui va compenser l’intensification de l’élevage du porc dans nos régions, qui a comme conséquences désastreuses la perte des emplois, de la valeur ajoutée, du tourisme, et qui par conséquent, fait que nous sommes perdant dans cet accord dans ma région. Peut-être que dans le calcul total de la Commission, on y gagne, mais dans une région comme la mienne, on y perd.

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