2 décembre 2010 Dépêche Agence Europe
// Bruxelles, 01/12/2010 (Agence Europe) – Venu présenter en commission de l’énergie du Parlement européen, mercredi 1er décembre, les deux documents cruciaux adoptés début novembre par la Commission européenne, la stratégie énergétique 2011-2020 et le paquet sur les infrastructures (EUROPE N° 10254 et
N° 10258), le commissaire à l’Énergie Günther Oettinger a pu constater que le premier Conseil européen consacré exclusivement à l’énergie, le 4 février prochain, suscite de grandes attentes parmi les députés. Le commissaire allemand a donné un avant-goût du programme de travail élaboré par une task-force conduite par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le président de la Commission José Manuel Barroso, et dont M. Oettinger est évidement membre: seront à l’ordre du jour un bilan sur le marché intérieur, le chapitre des infrastructures énergétiques, la question de la formulation commune d’une politique énergétique vis-à-vis des pays tiers, la R&D en énergie et l’efficacité énergétique. La réunion prévue début 2011 des chefs d’État et de gouvernement de l’UE pour donner un coup d’accélérateur à la politique énergétique commune a d’ailleurs donné lieu à un échange assez cocasse entre le commissaire à l’Énergie et les représentants des Verts.
Au Français Yannick Jadot, qui proposait que soient exposés lors du Conseil européen les meilleures chaudières et meilleurs chauffe-eau en termes de performance énergétique, par lesquels les Vingt-sept atteindraient aisément 10% d’économies d’énergie, M. Oettinger a répondu que « M. Van Rompuy, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy n’ont qu’un pouvoir minime sur les groupes de pression » en matière d’éco-design et d’étiquetage énergétique.
« Le Conseil européen peut traiter d’un certain nombre de points, mais soyons réalistes, il n’est pas nécessaire d’amener dans la salle de travail (du Conseil européen, NDLR) un appareil électro-ménager efficace en énergie », a expliqué le commissaire. Ce à quoi le député luxembourgeois Claude Turmes a répondu en rappelant que l’ex-président des États-Unis George W. Bush, énervé par le gaspillage au sein de l’administration américaine, avait décidé de lancer l’initiative d’efficacité énergétique « One watt » pour tous les achats faits par le gouvernement américain. (E.H.)