Communiqué de presse,
Bruxelles, le 6 novembre 2009 – A un mois du Sommet de Copenhague, l’ultime session de négociation sur le climat s’achève aujourd’hui à Barcelone. Sans nouvelles avancées des pays industrialisés et notamment de l’Europe, les négociations piétinent et font présager un échec.
A ce sujet, Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie déclare :
« A 30 jours du début des négociations à Copenhague, le sursaut attendu n’a pas eu lieu à Barcelone. Après l’échec du dernier Sommet européen, l’Union européenne refuse toujours de chiffrer son aide aux pays du Sud et adopte un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre insuffisant. La faute incombe également aux Etats-Unis, qui continuent à remettre en cause les acquis du protocole de Kyoto et militent pour un accord qui ne soit pas juridiquement contraignant.
Alors que les grands pays émergents continuent à faire des annonces ambitieuses, le dernier d’entre eux étant le Brésil, on peut désormais craindre que Copenhague se solde par des déclarations politiques vibrantes sur le défi climatique mais sans aucun engagement sérieux. Pour éviter cela, l’Union européenne doit arrêter de se voiler la face sur son prétendu leadership, et s’engager à la hauteur de sa responsabilité : réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport à 1990, et mobiliser 35 milliards d’euros de financement public pour aider le Sud d’ici à la même date.
Malheureusement, la France continue à jouer un rôle négatif au niveau européen. Elle s’oppose toujours à l’annonce d’un soutien financier chiffré de l’Europe aux pays du Sud ; malgré le volontarisme anglais et alors que l’Espagne vient d’annoncer sa contribution aux besoins financiers pour 2010. A quand une telle annonce de la France ? Le président Sarkozy préfère utiliser la détresse des pays du Sud comme arme de négociation. Si Copenhague échoue, ses grands discours ne pourront masquer sa lourde responsabilité. »