Efficacité énergétique des appareils ménagers
Comble de l’absurdité : la présidence suédoise soutient la catégorie « A++++ »
Communiqué de presse –
Bruxelles, le 3 novembre 2009 – Les discussions sur l’étiquetage de l’efficacité énergétique des appareils ménagers, tels que les machines à laver et les réfrigérateurs, ont eu lieu aujourd’hui entre le Conseil de l’UE, la Commission européenne et le Parlement européen. La présidence suédoise a, de façon controversée, soutenu une proposition appuyée par une minorité d’États membres, qui permettrait l’introduction de nouvelles classes énergétiques de type A++++.
L’eurodéputé français Europe Ecologie, du Groupe des Verts/ALE, Yannick Jadot a estimé que :
_ »L’industrie de l’électroménager essaye ici de transformer un outil d’information précieux pour les consommateurs en un exercice cynique de relations publiques. L’introduction de classes A + et A++ compromettait déjà, pour le consommateur, la clarté de l’étiquetage énergie qui s’échelonnait à l’origine de A à G. Mais cette nouvelle proposition, autorisant la création de catégories allant de A jusqu’à « A ++++ » voire même davantage à l’avenir, n’est rien de plus qu’un vernis écologique sur les appareils électroménagers. Tout nouveau produit mis sur le marché se verra ainsi attribué au minimum une étiquette A, rendant le système totalement ridicule, un peu comme si on donnait une médaille d’or à tous les participants aux jeux Olympiques.
En courbant l’échine devant les exigences de l’industrie de l’électroménager et de quelques Etats membres, la présidence suédoise s’éloigne de son ambition de faire de l’économie européenne une économie « éco-efficiente » (comme indiqué dans son programme pour la Présidence de l’UE). L’étiquetage de l’efficacité énergétique est conçu pour permettre aux consommateurs de choisir des appareils qui seraient à la fois bons pour la planète et pour leur portefeuille. Plutôt que d’ajouter de nouvelles catégories A, il vaudrait mieux réviser régulièrement la sévérité des classes énergétiques : un nouvel appareil ne se verrait attribuer une étiquette A que s’il est vraiment parmi les plus performants sur le marché. Cela est nécessaire pour assurer le droit à l’information des consommateurs et dynamiser en même temps la politique d’innovation dans l’industrie. »