Texte de mon intervention ce matin en séance plénière à Strasbourg
Yannick Jadot (Verts/ALE). – Monsieur le Président, chers collègues, les changements climatiques, c’est déjà 300 000 morts et des millions à venir.
L’inaction est un crime contre l’humanité. Il y a urgence mais la négociation piétine. Pourtant, des pays comme le Japon, l’Australie, la Norvège, ou encore la Chine, le Brésil ou l’Afrique du Sud font des efforts à la hauteur de leurs responsabilités. Ce n’est pas le cas des États-Unis, ce n’est malheureusement plus le cas de l’Europe. Généraliser à l’ensemble de la planète les ambitions européennes aboutirait à un réchauffement climatique de 4 degrés. C’est totalement inacceptable. Pourtant, c’est bien l’Europe qui détient les clefs de Copenhague.
Monsieur le Président du Conseil, si le sommet européen, conformément aux recommandations du Parlement européen, prend les bonnes décisions à la fin du mois, alors l’Europe peut booster les négociations. Avec un objectif de 30 % de réduction, avec un objectif d’aide aux pays du Sud de 35 milliards.
Monsieur le Président, la façon dont certains États membres utilisent aujourd’hui l’aide aux pays du Sud comme une arme de négociation nous apparaît totalement choquante. On ne négocie pas la détresse des pays du Sud.
Voir la vidéo du 20 octobre ici : Intervention Yannick Jadot en session plénière à Strasbourg sur Copenhague