L’alternative a mobilisé
Lundi 2 décembre plus de 100 personnes sont venus à la salle Texier pour soutenir le "lancement" de la liste de rassemblement soutenue par EELV et le PS conduite par Philippe SERRE et appuyée par Michel Issindou député de la circonscription..
Un vrai succès et un témoignage de l'attente de nombreux (ses) martinérois-es pour qu'une alternative à gauche existe enfin dans notre ville.
Intervention d’Elisabeth LETZ
Aujourd’hui, au terme de négociations fructueuses, nous sommes heureux de démarrer une campagne commune avec le PS.
Nous avons déjà commencé cette campagne municipale en distribuant un premier document où nous nous engagions à promouvoir une ville solidaire, une ville vivante, une ville ouverte, une ville paisible où il fait bon vivre.
Nous poursuivons cet engagement en partenariat avec le PS et ceux qui voudront nous rejoindre pour faire une liste commune.
SMH est une ville pleine de richesses, richesses liées à son histoire agricole, puis industrielle et urbaine, ouvrière et universitaire, richesses liées à sa géographie, proche de la montagne, entre la ville et la nature, richesses liées à la diversité de ses habitants par leurs âges, leurs origines, leurs engagements associatifs, culturels, sportives, leur créativité ou leurs idées, qu’ils soient entrepreneurs, ouvriers, étudiants, commerçants, agents de services publics ou collectifs….
SMH est une ville où beaucoup d’habitants vivent en très grande précarité et d’autres ont très peur que ça leur arrive.
La crise actuelle, si elle a des aspects financiers est aussi une crise d’un modèle de société devenu obsolète. Depuis les années1972, où les membres du Club de Rome (scientifiques, économistes, fonctionnaires nationaux et internationaux, industriels) nous ont avertis que la croissance illimitée était impossible dans notre monde limité, depuis 1973, où le premier choc pétrolier était le signe que les ressources, de pétrole et plus largement d’énergie et de matières premières, puis d’eau et d’oxygène sont limitées aussi, nous n’avons pas beaucoup progressé.
Et 40 ans après, nous commençons à voir les manifestations dramatiques du changement climatique (Philippines), et nous sommes face au défi de faire l’expérience que ce n’est pas en consommant plus que nous serons plus heureux.
Ph Martin (ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie) : c'est justement parce qu'il y a des difficultés sociales aujourd'hui qu'il faut engager la transition écologique. Prendre ces décisions courageuses, c'est permettre à nos enfants de ne pas vivre demain dans une société devenue invivable. Je souhaite que tous mes collègues du gouvernement se sentent impliqués sur ces questions. Comme au rugby, dans une équipe gouvernementale, on ne peut pas porter le ballon tout seul et moi, je joue toujours collectif.
En cette période de campagne électorale municipale, nous avons à relever ensemble (pas seulement les élus, mais tous les Martinérois) ce défi de la transition écologique de l’économie et de la société, à l’échelle de notre commune et de la Métro.
Une ville solidaire
Situation actuelle difficile pour de nombreux Martinérois.
Contexte national et surtout international effectivement inacceptable et insupportable : fuite des capitaux vers les paradis fiscaux. Et c’est au niveau national, européen et international qu’il faut chercher à inverser ce processus, plutôt que d’augmenter l’austérité, qu’il faut ramener l’argent dans les circuits économiques pour que tous les citoyens du monde puissent vivre décemment, pour que dans notre ville aussi, il y ait moins de souffrance.
Les impôts ne doivent évidemment pas servir à renflouer les banques, mais nous réaffirmons que les impôts sont nécessaires pour réduire les inégalités entre habitants du pays.
Ensemble nous en ferons un instrument au service de la solidarité et du bien commun, un outil contribuant à la construction du lien social et de la démocratie.
La solidarité, comme la vie, ne s’arrête pas aux frontières de la commune, ni à la durée d’un mandat électoral. Il s’agit aussi, à l’échelle communale de modifier et participer à créer les conditions pour éliminer ce qui, dans notre mode de vie, renforce le changement climatique. Et pour permettre à nos enfants et aux générations futures d’habiter une terre et un territoire communal vivables.
Développer du logement neuf ou réhabilité, à loyer abordable en réduisant la précarité énergétique.
Soutenir l’économie locale, le commerce de proximité, la circulation apaisée pour tous les modes de déplacement .
Réduire la pollution atmosphérique et le bruit.
Garantir à tous l’accès à la santé.
Mutualiser l’usage des bâtiments et équipements entre habitants et services publics (maisons de l’éducation), avec d’autres habitants de la Métro.
Ville vivante
Que l’on soit fortement démuni, en ressources, en relations, en emploi,… ou que l’on ait peur de le devenir, ce n’est pas en s’enfermant chez soi, en dépensant de l’argent pour se barricader, en cherchant à préserver le peu qui nous reste,… qu’on améliorera la situation. C’est en mettant en commun, en partageant, nos idées, nos forces, nos capacités de réflexion et d’action, que nous avancerons vers une ville apaisée, que nous serons fiers de ce que nous réaliserons et que nous « ferons société » ensemble.
Ces jours-ci, le film « la marche » montre la force du collectif : face au découragement, au fatalisme, il y a toujours un membre du groupe pour rappeler les objectifs communs, les convictions de départ, aider à accueillir ceux qui arrivent, comme ils sont. Et de l’idée d’un homme blessé, convaincu que la violence n’engendre que la violence et la désolation, est née la marche, la mobilisation de nombreuses personnes dans toutes les villes traversées et l’arrivée à Paris avec 100 000 personnes ! suivie de la rencontre avec le Président Mitterand qui a accordé le titre de séjour de 10 ans ! Il y aura 30 ans demain et j’ai vécu ce moment extraordinaire à Paris, le 3 décembre 1983. Je n’ai jamais oublié ce slogan « la France, c’est comme une Mobylette pour avancer il lui faut du mélange ! », ni la fierté de ceux qui avaient lancé et participé à ce mouvement, alors qu’ils ne s’en croyaient pas capables, et leurs parents non plus.
Développer l’emploi, en particulier avec un nouveau projet Neyrpic, ne se limitant pas à du commerce, mais faisant de cet espace une transition, un lien entre la ville et le campus, avec des dimensions de production industrielle, d’échanges culturels, d’innovation sociale, des équipements publics ou collectifs (maison d’associations, auberge de jeunesse, FabLab,…)
Soutenir les initiatives d’habitants, en particulier les jeunes
Favoriser la participation au débat citoyen sur les enjeux et les orientations possibles de la construction urbaine, y compris en proposant à ceux qui le souhaitent des formations, des éclairages par des professionnels compétents.
Mettre en place des conseils de quartier avec un budget à gérer.
Ville ouverte
Nous constatons en France les dégâts causés par les discours d’excitation de la haine de l’autre, considéré comme une menace. Il est indispensable, vital, d’arrêter de séparer et d’opposer, à tous les niveaux : eux et nous, les riches et les pauvres, les Français et les étrangers, les jeunes et les vieux, les Martinérois et les autres, les homos et les hétéros, les Black et les Beurs, les sportifs et les cultureux,… Nous sommes tous des êtres humains, tous de la même famille humaine, comme dit la Déclaration des Droits de l’Homme. Nous avons tous les mêmes droits à commencer, par exemple, par les Roms, n’en déplaise à certains. En France, nous avons une devise commune Liberté Egalité Fraternité, à rappeler et à remplir de sens.
Déclaration des Droits de l’Homme : France 1789
Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : 1948
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Martin Luther King : vivons ensemble comme des frères sinon nous mourrons tous comme des imbéciles.
Avec les habitants nous voulons ouvrir la ville à tous, les habitants de la Métro ou de l’autre bout du monde, ceux qui viennent étudier ou travailler à SMH, ceux qui partent à l’étranger pour voyager ou pour vivre.
Sans oublier l’Europe : niveau de certaines décisions qui impactent notre vie. Source de financement importante en particulier pour les jeunes, pour le lien social, pour les échanges au niveau européen + élections européennes en juin.
Nous serons aussi élus à la Métro (fléchés sur les liste électorales présentées aux municipales) pas seulement pour défendre les intérêts des Martinérois, mais pour gérer le budget de la Métro avec une orientation politique d’ouverture, de recherche d’égalité pour les habitants des différents territoires qui la composent, pour mettre en œuvre la transition écologique à l’échelle de la Métro également, pour qu’elle soit aussi solidaire, vivante et ouverte.
Réfléchir à l’échelle de la Métro à la répartition (sur le territoire et en spécificités) des équipements de proximité et des grands équipements sportifs, culturels, de loisirs, de services publics.
Desserte de tous les territoires par des TC adaptés aux besoins des habitants.
Une ville ouverte, c’est aussi une ville qui accueille les enfants et les jeunes comme son avenir, ce qui demande un grand projet éducatif de territoire avec des moyens suffisants et concertés au niveau de la garde des petits-enfants, des rythmes scolaires, de loisirs et d‘activités des plus grands, de l’accompagnement des initiatives et de la place des jeunes.
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