Rénover les immeubles dégradés. Aider les copropriétaires à mieux isoler leurs logements. Produire plus de logements sociaux. Limiter la croissance des loyers. Lutter contre la prolifération des meublés touristiques… tels sont les principaux objectifs que la mairie du 2e arrondissement doit se donner pour la prochaine mandature.

La tâche n’est pas mince. Mais la mairie n’agit pas seule. Déjà beaucoup a été fait et les avancées sont réelles. Le nombre de logements sociaux est passé de 1,5% à 6%, en à peine plus de 10 ans. Et dans le Sentier, une OPAH (Opération programmée d’amélioration de l’habitat) a permis d’aider les copropriétaires défaillants à rénover leurs biens afin d’améliorer le confort de leurs locataires. Pas moins de 514 immeubles dans ce quartier ont été rénovés, ce qui représente 2810 résidences principales.

Ces objectifs doivent être poursuivis et amplifiés. La loi ALUR (Accès au logement et urbanisme rénové), dite loi Duflot, devrait donner plus de moyens pour limiter l’inflation des loyers. Des observatoires locaux vont être mis en place comme cela se pratique de longue date en Allemagne et le prix d’un logement ne pourra être supérieur à la moyenne des mêmes biens du quartier. Par ailleurs, le principe de la « garantie universelle » doit assurer au propriétaire le versement de ses loyers même en cas de locataire défaillant. Une garantie contre les impayés qui devrait inciter à mettre plus de logements sur le marché et donc réduire le nombre de logements vacants.

Pour mieux agir localement, il devrait aussi être possible de préempter par appartement lorsqu’un immeuble est vendu à la découpe par un investisseur peu scrupuleux. Les écologistes le réclament de longue date.

Autre évolution souhaitable : les architectes de bâtiments de France (ABF) interdisent trop fréquemment l’installation de panneaux solaires sur les immeubles anciens rénovés. Cela permet pourtant l’eau chaude gratuite et un complément de chauffage. Les ABF doivent revoir leur doctrine.

Nous devons aussi, bien sûr, continuer d'améliorer l'offre de logements sociaux en poursuivant les préemptions, mais aussi en puisant dans le gisement des bureaux vides qui peuvent être transformés en habitation (comme cela s’est fait au 24 rue de la Banque). Enfin, de nouvelles formes d’habiter ensemble sont à inventer tels que l'habitat coopératif et multi-générationnel, la colocation, le logement étudiant partagé…

Développer la solidarité,  la cohésion et la mixité  sociale face à la spéculation,  c'est tout le défi que le Maire du 2e s'engage à relever.