A La Rochelle, Europe Ecologie Les Verts a dévoilé samedi sa liste de 30 noms et les 30 points concrets de son programme

Publié le 10/02/2014 dans Sud-Ouest par Stella Dubourg

Écharpe verte autour du cou pour la plupart, les membres de la liste EELV© PHOTO PASCAL COUILLAUD

C'est dans leur local de la rue du Rempart Saint-Claude que les membres de la liste Europe Ecologie Les Verts (EELV), menée par Jean-Marc Soubeste, s'étaient réunis samedi pour présenter les grands axes de leur programme. « Nous voulons faire de l'écologie par les actes et nos 30 propositions visent à offrir une alternative aux Rochelais en attente d'un véritable changement. »

L'emploi et le logement

Sans surprise, le premier combat d'EELV sera consacré à l'emploi. « Nous voulons créer des emplois durables et non délocalisables en nous basant sur la transition énergétique, le développement d'une agriculture périurbaine et la redéfinition des orientations économiques. Le vrai défi est de faire de La Rochelle une ville innovante autour de la filière numérique, de manière à lui redonner un temps d'avance. »

Autre défi à relever, et de taille, l'accès au logement. « Il faut permettre aux habitants des classes moyennes, rejetés en périphérie, de vivre à La Rochelle, une ville qui devient de plus en plus cher. » Et pour cela, le candidat EELV et ses colistiers proposent tout d'abord de lutter contre le logement vacant. « Il y aurait 1 000 logements vacants à La Rochelle, c'est inadmissible. »

Autre proposition, densifier la ville, mais pas n'importe comment. « Il faut densifier mais dans la maîtrise et repenser l'habitat en concertation avec les habitants. Il faut prendre le temps de construire la ville, penser les logements, la taille des bâtiments, les commerces et les services. Ce n'est pas seulement une affaire de terrain à bâtir et de rentabilité. Il faut en finir avec cette politique qui répond juste à une démarche spéculative. »

Rendre la ville aux piétons

Plus encore, il est question de repenser le centre-ville et les modes de déplacement. « La ville de La Rochelle doit revoir son plan de circulation. On ne doit plus traverser le centre-ville ni le cœur des quartiers avec l'automobile. Il faut que les Rochelais se réapproprient la ville, du port piéton au marché, en passant par la place de Verdun. » Mais pour cela, il sera nécessaire de requalifier la place de Verdun, en concertation avec les habitants. « Il faut redonner du sens au cœur de la ville. Cette place est devenue une grande place routière et cela n'a plus de sens d'y faire passer systématiquement les lignes de bus. Si gare routière il y a, elle doit se trouver à côté de la gare SNCF. »

L'objectif sera également de baisser les coûts de la ville. Pour cela, EELV estime tout d'abord nécessaire de procéder à un état des lieux des services publics. « Il ne s'agit pas de dire, demain on va baisser les impôts, mais d'assurer une sobriété fiscale en engageant une vraie réflexion sur la politique de l'eau et des déchets et en mettant en œuvre une nouvelle tarification pour les transports collectifs afin qu'ils soient davantage utilisés. » Enfin, les membres de la liste EELV nourrissent plusieurs projets en faveur de l'éducation, du sport, de la jeunesse ou de la culture. Il est notamment question de penser un lieu culturel pour tous, de former un Conseil municipal d'enfant ou de recréer un office municipal des sports.

Dernier point au programme, remettre la démocratie au cœur de l'action politique. « Les Rochelais ont l'impression de ne pas être entendus. Il faut les associer davantage et dans la transparence aux prises de décision. La démocratie n'est pas qu'un artifice. » Un véritable message à l'encontre de l'équipe municipale. « L'équipe actuelle s'est reposée sur ses lauriers et a géré la ville au fil de l'eau. Il faut arrêter avec les discours et passer aux actes en gérant la ville de manière volontariste. »

Quant à savoir si le futur maire de La Rochelle devra aussi occuper le siège de président de l'Agglomération, les membres d'EELV n'y sont pas favorables. « Il n'y a pas de raison dans la mesure où notre vision repose sur une pratique collective de la politique. »