Les 5 questions que tous les Perpignanais se posent…
… Et que j'entends poser à Monsieur Pujol durant la campagne des Municipales
Depuis six ans, au conseil municipal, je n’ai cessé de demander des comptes à M. Pujol sur le peu de résultats de sa politique, tout comme celle de M. Alduy à l’agglomération. Aujourd’hui, je leur demande solennellement un débat public, en toute transparence, pour enfin répondre aux interrogations des Perpignanais sur des points essentiels de leur vie quotidienne et de l’avenir de notre ville.
Question 1 : Qu’ avez-vous fait en matière de sécurité ?
J.C. : 103 fonctionnaires de police municipale et bientôt 150 caméras de vidéosurveillance. Des moyens importants mais des statistiques toujours aussi alarmantes : le nombre de cambriolages ne baisse pas et les vols avec violences augmentent nettement. La compétence des personnels n’est pas en cause : il manque en fait une vision globale de la politique de sécurité sur l’ensemble de la ville, d’autant que des quartiers entiers se sentent légitimement abandonnés.
Monsieur Pujol, pourquoi avoir instauré une sécurité à deux vitesses qui se 2 révèle de fait inefficace au quotidien pour lutter contre les délits et les incivilités ?
Question 2 : Qu’avez-vous fait des impôts des Perpignanais ?
J.C. : Un exemple parmi tant d’autres : en 2008, la situation désastreuse des finances de la ville vous a contraint à contractualiser un Partenariat Public Privé (PPP) pour construire le Théâtre de l’Archipel. Le contribuable en a pris pour 32 ans de loyer (2,5 millions d’euros par an !) Aujourd’hui, la fréquentation du Théâtre n’est pas au rendez- vous de la barre minimale des 80 000 spectateurs par an malgré la mise à mort des Estivales et l’absorption du Médiator.
Monsieur Pujol, alors que l’endettement de la ville s’élève à 1 904 € par habitant, alors que les impôts locaux n’ont cessé d’augmenter (+22,56% pour le foncier, +12,8 % pour la taxe d’habitation), aucun investissement d’avenir n’a été effectué en six ans. Où est passé l’argent des Perpignanais ?
Question 3 : Qu’avez-vous fait de l’argent de l’ANRU pour le coeur de ville ?
J.C. : Le cœur historique de Perpignan se vide de ses habitants, les commerces de proximité ferment, beaucoup de locaux sont vacants, les marchands de sommeil prospèrent, les aménagements récents sont déjà dégradés... Concernant la propreté, qui laisse à désirer, les agents du service de la ville ne sont pas en mesure, avec l’organisation actuelle, d’assurer leurs missions. Les modalités de collecte des déchets ne sont pas non plus satisfaisantes.
Monsieur Pujol, l’Agence nationale de la rénovation urbaine a engagé 90 millions d’euros à Perpignan, dont 27 millions affectés au centre ancien de la ville. À quoi ont-ils réellement servi ?
Question 4 : Qu’avez-vous fait pour la mobilité des Perpignanais ?
J.C. : La pollution des grands boulevards dépasse les normes pour la santé des habitants, les voitures et les camions qui traversent la ville restent trop nombreux, les problèmes de stationnement ne sont pas résolus, circuler à vélo est périlleux, le BIP est un fiasco, l’usage du bus intra-muros ne décolle pas,...
Monsieur Pujol, vous nous baladez depuis longtemps avec un bus-tram à 60 millions d’euros mais pourquoi n’avez-vous pas mis en place un plan de circulation avec des modalités de déplacements doux et alternatifs pour décongestionner la ville ?
Question 5 : Qu’avez-vous fait pour l'avenir de Perpignan ?
J.C. : Chômage, minimas sociaux, carnets de commandes... Tous les indicateurs économiques et sociaux sont au rouge. Les différents classements des villes de plus de 100 000 habitants nous sont très défavorables. Les arbitrages comme récemment la LGV Montpellier-Perpignan sont perdus ce qui confirme l’isolement de notre ville. Aucun investissement n’a été réalisé dans les secteurs d’avenir comme la filière des énergies renouvelables, de l’éco-construction et de la rénovation thermique des bâtiments, créateurs d’emplois non délocalisables. Par ailleurs, alors que notre agriculture est en difficulté, aucune structuration de circuits courts n’a été engagée comme par exemple l’approvisionnement local en fruits et légumes des cantines scolaires.
Monsieur Pujol, qu’avez-vous fait de Perpignan sinon un archipel de la désolation où seul le maintien du système clientéliste a bénéficié de votre énergie et de votre détermination ?
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Codognes 5 questions