Lors de la séance de Commission Permanente de ce 16 Novembre 2016, les financements pour la mise en œuvre du Plan Bio 2014-2020 ont été dévoilés. Il en résulte une multiplication par 3 du budget pour les Chambres d’Agriculture alors que l’aide pour les structures du « Pôle Abiosol » qui agissent depuis des années subit une baisse de 55%.

Ainsi, pour le financement de leurs actions sur le Plan Bio, le Groupement des Agriculteurs Bio (GAB) Île-de-France voit sa subvention passer de 470 000€ à 330 000€, le réseau AMAP  Île-de-France de 170 000€ à 110 200€ et « Les Champs des Possibles » (qui forme et accompagne des paysans bio dans leur installation) ainsi que « Terre de Liens » (qui achète des terres agricoles pour y installer des paysans bio) ne seront plus financés.

« C’est une décision claire de l’exécutif de droite qui met en péril les structures du « Pôle Abiosol » dont les actions ne sont remises en question par personne », regrette Bénédicte Monville-DeCecco, « En triplant les aides aux Chambres d’Agriculture sur ce Plan, elle oppose les acteurs de manière manichéenne et fait le choix de privilégier l’agriculture industrielle et casse la dynamique francilienne de l’agriculture bio, citoyenne et locale attendue par les familles. »

Le Groupe Europe Ecologie les Verts & Apparentés, a déposé plusieurs amendements pour remettre au centre de la mise en œuvre du Plan Bio 2014-2020 les acteurs du « Pôle Abiosol ». Ces amendements ont été rejetés à cause d’une alliance de circonstance entre le groupe LR et FN qui ont voté contre ; ce dernier ayant retourné sa veste en cours de séance.

Dans un courrier à la Présidente de la Région Ile-de-France, le groupe EELVA, déplore que celle-ci fasse le choix d’opposer les modes d’agriculture et lui demande de ne pas emprunter le même chemin que l’exécutif de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui saigne véritablement les associations engagées sur l’agriculture paysanne, citoyenne et biologique au profit des Chambres d’Agriculture majoritairement dirigées par le Syndicat de la FNSEA.

« Comme en Auvergne-Rhône-Alpes, la forte présence de représentants de la FNSEA dans l’institution régionale d’Île-de-France produit ses effets délétères », conclut Mounir Satouri. « Nous enjoignons Mme Pécresse à mettre en œuvre une politique inclusive et à revoir sa position sur le soutien aux structures qui constituent le Pôle Abiosol ».