9èmes rencontres de l’APIC 41 – Le nucléaire en question

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Liste des intervenants :

  • Jacques Moreau, président de l’APIC 41

  • Michel Eimer, Vice-Président de la CLI de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux

  • André Copin et Valérie Faudon, représentants de la Société Française de l’Énergie Nucléaire du Val de Loire (SFEN)

  • Dr Laurent Philippe, médecin au Centre de Médecine Nucléaire de Chambray-les-Tours

  • Nicole Combredet et Claude Déron, représentants du Réseau Sortir du Nucléaire 41

  • Hélène Shemwell, Conseillère Régionale de Poitou-Charentes

 

 Hélène Shemwell a été invitée à témoigner sur son séjour à Fukushima, jeudi 21 mars à Seigy (41), dans le cadre d’une réunion-débat organisée par l’Association pour la Promotion des Intérêts des habitants de la Communauté de communes Val de Cher Saint-Aignan (APIC), sur le thème : le nucléaire en question.

 

– Jacques Moreau (APIC)

 Alors que le débat sur la transition énergétique est engagé en France, le Président de l’APIC, rappelle la nécessité de construire une vraie discussion autour de l’avenir de l’énergie. L’accroissement de la population combiné au réchauffement climatique induisent autant d’inquiétudes et de craintes légitimes quant à la capacité de l’être humain à maîtriser ces enjeux.

 

Lorsqu’on aborde la problématique énergétique, l’industrie nucléaire entre au cœur des préoccupations. Que l’on soit pro ou anti, les mêmes questions se posent : doit-on continuer à exploiter cette forme d’énergie ? La France peut-elle s’en passer ? Quelles sont les limites acceptables des risques liés au nucléaire ? Quelle place pour les énergies renouvelables ? Bref, quel schéma définir pour la transition énergétique ?

 

– Valérie Faudon et André Copin (SFEN)

 Dans leur présentation, les représentants de la SFEN font un état des lieux de la production énergétique m

ondiale et nationale. Ils estiment que le constat est alarmant tant au niveau des besoins énergétiques toujours croissants qu’au niveau des ressources utilisées qui sont majoritairement responsables du réchauffement climatique dû aux émissions de CO2 (+ 80% d’énergie fossile dans le monde). La France est citée en exemple sur l’enjeu climatique grâce à ses faibles émissions de CO2 assurées par un parc nucléaire conséquent [NDLR : sans évoquer ni la production d’uranium ni les déchets radioactifs].

En mettant en valeur une balance commerciale française positive grâce à l’exportation aussi bien de l’électricité que de la technologie nucléaire en elle-même, la position avancée relègue la question nucléaire au second plan face à la nécessité de réduire des émissions de CO2.

 

Cependant, engager une réflexion sur la transition énergétique nécessite de prendre en compte toutes les formes d’énergies existantes afin de réorienter des choix qui ont auparavant été faits dans un contexte économique et politique à l’opposé de la situation actuelle.

 

– Nicole Combredet et Jean Coly (Sortir du nucléaire)

La filière nucléaire soulève des interrogations, des inquiétudes concernant le traitement des déchets, la problématique du démantèlement des centrales, la gestion du risque ou encore de la dépendance énergétique.

Certes la production d’énergie d’origine nucléaire n’émet pas de CO2 et en ce sens, elle est considérée comme propre. Il est difficile de faire le même constat face aux solutions de stockage des déchets qui, en plus d’être inadaptées aux différents types des déchets radioactifs, assurent la présence de ces éléments contaminés enfouis pour encore des milliers d’années.

 

Existe-t-il finalement une part de risque acceptable ? Sur quelles bases est fondée la marge qui est appliquée aujourd’hui par les différents gouvernements et par les industriels ? Qu’il s’agisse du facteur humain, environnemental ou économique, les expériences d’accidents nucléaires ont démontré que les conséquences ne peuvent pas être chiffrées et que, par conséquent, une estimation du risque ne peut pas exister.

C’est ce que reflète le témoignage d’Hélène Shemwell en déplacement à Fukushima (voir articles) du 14 au 18 décembre 2012 : des hectares de terres contaminées, des milliers de personnes évacuées, relogées, déracinées, et pour combien de temps ? Les informations données à la population sont aussi largement minimisées mais surtout, le Japon vit actuellement encore avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête (la piscine du réacteur n°4), et son avenir demeure encore incertain.

 

La teneur des échanges était vraiment très enrichissante car il est finalement assez rare d’assister à un débat contradictoire qui fasse intervenir partisans et adversaires du nucléaire, les arguments des uns étant souvent méconnus ou ignorés des autres.

Liste des interventions d’Hélène Shemwell, invitée à témoigner sur son séjour à Fukushima :

 

  • 22 janvier 2013 :groupe local EELV Poitiers – Sud Vienne – Poitiers

  • 23 janvier 2013 : Comité Politique Régional EELV – Melle

  • 29 janvier 2013 : Collectif Anti-Nucléaire de la Vienne – Poitiers

  • 5 mars 2013 : Comité Locale d’Information de la centrale de Civaux – Poitiers

  • 5 mars 2013 : conférence-débat organisée par le Collectif Anti-Nucléaire – Poitiers

  • 18 mars 2013 : groupe local EELV Saintes

  • 21 mars 2013 : Débat organisé par l’APIC 41 Le Nucléaire en question – St-Aignan-sur-Cher

  • 25 mars 2013 : Groupe local EELV Niort

 

 

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