Usine des 1000 vaches: pour un modèle agricole à l’opposé de l’agro-business
Amiens, le 29 octobre 2014,
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Usine des 1000 vaches : pour un modèle agricole à l’opposé de l’agro-business.
Hier, les militants de la Confédération paysanne étaient jugés pour leurs actions contre l’usine des 1 000 vaches de Drucat.
Il ne nous appartient pas d’apprécier la teneur du verdict à l’encontre de ces militants. Nous pouvons seulement regretter que la justice, de par la nature de ce procès, ne se soit penchée que sur une infime partie de cette affaire, en se focalisant sur les dégradations commises sur le chantier et sur leur coût estimé.
Le coût global de ce projet démesuré, lui, n’a pas été abordé : ce n’était pas l’objet de ce procès de s’intéresser aux dommages potentiels sur le plan économique, social et environnemental d’une telle industrialisation de notre agriculture.
Finalement, ce jugement ne fait que confirmer ce que les citoyens mobilisés depuis des années contre les 1 000 vaches répètent : la loi n’est pas adaptée. Il n’est pas illégal de construire une usine où les animaux deviennent de simples facteurs de production. Il n’est pas illégal de transformer notre agriculture en industrie.
Parce que la journée d’hier a au moins eu un mérite : celui de poser la question de l’avenir de notre modèle agricole. Cette question cruciale mérite un réel débat démocratique et non la politique du fait accompli.
Après trois ans de mobilisation menée main dans la main par des citoyens, des associations, des syndicats et des élus, la formidable manifestation autour des militants de la Confédération paysanne a permis de mettre en lumière les enjeux de demain pour notre agriculture. Face au gigantisme, à l’industrialisation et à l’accaparement des ressources, nous sommes nombreux à demander de la proximité et de la qualité, grâce à des paysans qui font vivre nos territoires.
Plus que jamais, nous nous sentons solidaires de ceux qui lancent le débat public sur des sujets aussi essentiels. Des citoyens qui ne se replient pas sur des intérêts catégoriels mais ont à cœur de défendre l’intérêt général.
Nous réaffirmons notre détermination à continuer, à tous les niveaux, le travail d’alerte et les actions en faveur d’une agriculture respectueuse des paysans, des consommateurs, de l’environnement et des animaux.
Barbara Pompili, députée EELV de la Somme
Valérie Dervin et Christophe Porquier, porte-paroles d’EELV Picardie
Les élu-e-s du groupe écologiste au Conseil Régional de Picardie