Tribune avril/mai 2013 : Réforme de la PAC : pour une Europe au service de TOUS les agriculteurs !

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Une réforme de la PAC (Politique agricole commune) est actuellement en cours de négociation et devrait déboucher sur une nouvelle redistribution des aides sur la période 2014-2019. Mise en place en 1962 pour assurer l’indépendance alimentaire de l’Europe, garantir un niveau de vie équitable aux agriculteurs et un prix abordable aux consommateurs, la PAC doit être revue en profondeur.

 

Complexe voire technocratique, la PAC reste indispensable pour les agriculteurs européens. Malheureusement, son système de subventions, basé sur la taille de l’exploitation, tend à pénaliser lourdement les petites exploitations, celles-là même qui peuvent davantage assurer une production qualitative. En plafonnant le montant des aides annuelles à 100 000 € par exploitation au lieu de 300 000 € comme c’est le cas actuellement, l’Europe mènerait une politique plus juste et récupérerait ainsi 4,8 milliards d’euros qui pourraient être consacrés au maintien d’une agriculture familiale et au développement des échanges directs entre le producteur et le consommateur.

 

Le scandale de la viande de cheval a mis en lumière le parcours invraisemblable des aliments à travers l’Europe et de plus en plus de citoyens sont en demande de produit locaux, peu transformés et issus de l’agriculture biologique.

 

Depuis 2010, la Région Picardie soutient activement la production locale et la petite agriculture qui préservent les paysages et l’environnement. À travers des aides à la valeur ajoutée, nous favorisons la vente directe entre le producteur et le consommateur et développons les circuits courts et de proximité, dans les établissements scolaires notamment.

Il est nécessaire qu’une telle politique soit désormais conduite à l’échelle européenne pour apporter de réelles solutions aux difficultés des agriculteurs et garantir des produits de qualité aux consommateurs.

François Veillerette, vice président Environnement, Alimentation, Santé

Christine Guillemin, vice présidente Economie Sociale et Solidaire, circuits-courts et commerce équitable

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