TRIBUNE MARS 2012 : 2012, ANNÉE INTERNATIONALE DES COOPÉRATIVES

2012, année internationale des coopératives

Les soubresauts de l’affaire « Sea France » ont mis en lumière l’existence des sociétés coopératives et participatives (SCOP). Peu connues, les SCOP font partie de l’Economie Sociale et Solidaire et existent depuis le milieu de XIXe siècle. Elles reposent sur des valeurs fortes : une gouvernance démocratique, la libre adhésion, et une lucrativité limitée. Ce sont des entreprises qui donnent le pouvoir aux personnes et non à l’argent.

Juridiquement, une SCOP est une société coopérative de forme SA ou SARL dont les salariés sont obligatoirement les associés majoritaires et détiennent au moins 51 % du capital social et où le dirigeant est élu par les salariés associés, respectant le principe « une personne, une voix ».

Dans une SCOP, le partage du profit est équitable. Une partie est affectée aux salariés et l’autre, mise en réserves impartageables, est affectée au développement du projet.

Le Conseil régional de Picardie soutient les créations ou les reprises d’entreprises en SCOP soit par une aide directe (subvention, prêt à taux 0) ou via le soutien à l’Union Régionale des Sociétés Coopératives et Participatives qui accompagne, forme et conseille les personnes souhaitant créer ou transformer leur société en coopérative.

Tous les secteurs d’activité peuvent être concernés par les SCOP. A Compiègne par exemple, la Région a participé à la création en 2000 de P.A.R.I.S., entreprise du secteur des bio-technologies qui produit des anticorps. Le centre d’appel, A Cappella, à Amiens, est lui aussi en SCOP : emplois en CDI, gouvernance partagée.

Les SCOP ne sont pas les seules formes de coopératives existantes. En effet, on dénombre plusieurs types de coopératives. Parmi elles on retrouve les coopératives d’usagers (coopératives de consommation), d’entreprises (coopératives agricoles, artisanales…) ou encore les SCIC, Sociétés Coopératives d’Intérêt collectif qui associent toutes les parties prenantes concernées par un même projet économique dans une gouvernance coopérative.

En déclarant 2012, année internationale des coopératives, l’ONU entend bien mettre en avant une économie alternative qui replace l’humain au cœur des entreprises.

 

Marie-Christine Guillemin,
Vice présidente Économie Sociale et Solidaire, Circuits courts et commerce équitable

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