Tribune novembre 2010 : Sarkozy-Besson-Hortefeux : c’est par où l’extrême-droite?

Sarkozy-Besson-Hortefeux : c’est par où l’extrême-droite ?

 

Pour détourner l’attention de la crise qui touche notre pays, le pouvoir UMP aura tout tenté. Et d’abord, cristalliser les mécontentements sur un bouc émissaire… étranger de préférence ! Ce furent les Roms –pourtant citoyens européens- stigmatisés et expulsés en masse d’une manière scandaleuse, ce qui valut au Président Sarkozy un article au vitriol du pourtant modéré ‘New York Times’ l’accusant «d’attiser dangereusement les passions anti-immigrés pour des calculs politiques à court terme». On ne saurait mieux dire !

Ensuite, le projet de retrait de la nationalité française à des délinquants d’origine étrangère, encore pire puisqu’il remettait en cause le principe constitutionnel d’égalité devant la loi de tous les citoyens français. Rien de moins !

Penser que, grâce à ces leurres, les Français allaient oublier l’affaire Woerth-Bettencourt, l’injuste projet de réforme des retraites ou la casse des services publics, c’était une insulte à l’intelligence d’un peuple qui n’aime pas qu’on se moque de lui. Les millions de manifestants dans les rues l’ont prouvé !

Révoltés par ces procédés et fidèles à nos idéaux humanistes, nous avons récemment, avec les autres élus de gauche, accueilli au Conseil régional des travailleurs sans papiers menacés d’expulsion.

Mais, face à ces diversions, la meilleure manière d’agir est encore de travailler sur les vrais dossiers, dans l’intérêt des Picards. Nous, élus écologistes, sommes ainsi tous les jours à l’œuvre pour que notre région profite du développement des énergies renouvelables, pour encourager l’économie sociale et solidaire, pour mettre en oeuvre une politique de santé en lien avec l’amélioration de notre environnement ou encore pour développer les agricultures biologiques et soutenables.

Parce que nous avons une conception du mandat d’élu qui se situe aux antipodes de celle du gouvernement qui vise simplement, selon le ‘Daily Telegraph’, à « récupérer une partie de l’électorat d’extrême-droite ».

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