Gaz de schiste : pour une interdiction ferme et définitive
Communiqué de presse
Amiens, le 9 mai 2011
Proposition de loi « gaz de schiste » : pour une interdiction ferme et définitive
Demain, mardi 10 mai, la proposition de loi n°3392 visant « à interdire l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique » sera discutée à l’Assemblée nationale.
Ce texte, issu de la fusion entre les deux propositions de loi initialement présentées par le groupe UMP et le groupe SRC, a subi plusieurs modifications lors de la discussion en commission. Désormais, il vise plus précisément la technique de la fracturation hydraulique et laisse une porte de sortie aux industriels qui ont un délai de deux mois pour proposer une nouvelle méthode d’extraction.
Aujourd’hui pourtant, la fracturation hydraulique est la seule méthode qui existe pour extraire le gaz et le pétrole de schiste.
Loin d’être l’énergie d’avenir que les lobbies industriels tentent de nous vendre, le gaz de schiste est une énergie fossile, au même titre que le gaz et le pétrole dit « conventionnel ». Les rejets de CO2 dus à son exploitation sont comparables à ceux du charbon.
Alors que la France s’est engagée à réduire de 23% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, l’autorisation de l’exploitation des puits de gaz de schiste irait en totale contradiction avec ces engagements d’une part et d’autre part, réduirait considérablement le développement des énergies renouvelables.
En Picardie, la mobilisation est forte du côté des élus et des associations. Le 4 février dernier, à l’initiative de François Veillerette et de Christophe Porquier (EELV), le Conseil régional de Picardie s’est prononcé de façon ferme contre les projets d’exploration et d’exploitation sur le territoire par un vote à l’unanimité.
Cette loi devrait appuyer la position de la région mais les élus écologistes du Conseil régional de Picardie restent vigilants quant à l’évolution du texte.
François Veillerette,
Vice-président du Conseil régional de Picardie – Alimentation, Agriculture, Santé – Environnement