Canal Seine Nord : Christophe Porquier répond à Stéphane Demilly

Amiens, le 21 février 2012

Communiqué de presse

Le député et candidat Nouveau Centre Stéphane Demilly a publié un communiqué suite à mes propos dans la presse régionale concernant le canal Seine-Nord.

 

Il y écrit : « Choisissant résolument, concernant ce projet majeur pour notre région, de ne voir que le « Vert » à moitié vide, M. Porquier ne voit dans le Canal Seine-Nord Europe qu’un « mythe » et un « miroir aux alouettes ». Il considère que la vraie priorité serait d’investir dans l’aménagement du port du Havre en Normandie ! Les Picards apprécieront… »

 

Non seulement ceci déforme mes propos en les sortant de leur contexte, mais c’est surtout un argument bien étrange – surtout quand il s’agit d’un projet national et européen – de pointer les ports du Havre et Dunkerque comme des terres étrangères à la Picardie, quand le projet de Canal Seine-Nord qu’il défend est censé être relié aux ports internationaux d’Anvers et de Rotterdam !

 

M. Demilly serait un peu plus inspiré d’élever le débat.

 

Il s’agit d’un projet annoncé à 4,3 milliards d’euros, plutôt 6 milliards en réalité, qui pourrait coûter très cher aux contribuables auxquels M. Demilly et le gouvernement qu’il soutient demandent par ailleurs des sacrifices au nom de la rigueur budgétaire !

 

La moindre des choses est donc d’ouvrir le dossier et d’y regarder de près au lieu de foncer tête baissée sans réfléchir, car des questions se posent et elles ne sont pas minces.

 

Ce sujet mérite un débat argumenté et sérieux, sans œillères, et non des formules à l’emporte-pièce.

 

Il s’agit d’argent public et des enjeux d’aménagement pour le nord de l’Europe, du type d’économie que nous voulons encourager, des emplois et de l’environnement de demain pour la région, le pays, l’Europe.

 

Je suis prêt à engager ce débat de fond, arguments contre arguments, face à M. Demilly, sans aucun problème.

 

A lui de dire s’il préfère en rester aux petites phrases et dépenser sans compter, ou bien s’il s’intéresse réellement au fond du dossier.

 

 

 

Christophe Porquier

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