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  1. Séance Plénière des 17 et 18 octobre 2013 – Intervention de Francine Herbaut – Dauptain sur l’apprentissage

    photo apprentissage

     » Monsieur le Président, Monsieur le Vice Président,

     En cette période de réflexion concernant le futur projet de loi sur la formation professionnelle et l’alternance, je tiens à rappeler les points qui semblent importants aux yeux de notre groupe.

    Nous avons à plusieurs reprises rappelé notre attachement à l’emploi des jeunes, à la possibilité qui leur est offerte de suivre un parcours de formation correspondant à leurs souhaits professionnels.

    En cela l’apprentissage demeure un moyen adapté.

    Il permet l’acquisition concrète de compétences, une première approche de l’entreprise, la compréhension de son fonctionnement, du travail d’équipe, du respect de la hiérarchie, etc…

    Néanmoins, il demeure une difficulté à laquelle nos jeunes sont confrontés et qui de ce fait concurrence directement l’apprentissage, il s’agit des stages.

    Dans un contexte économique difficile, où un des seuls moyens de résister à la concurrence est de faire des économies, le stagiaire apparaît pour nombre d’entreprises beaucoup plus intéressant qu’un apprenti.

    Il s’agit d’une main d’œuvre plus flexible puisque la durée du stage est en moyenne beaucoup plus courte qu’un contrat d’apprentissage. Au maximum, il durera 6 mois par année d’enseignement.

    Par ailleurs, le coût est moindre pour l’entreprise car le salaire, s’il y en a un, est souvent plafonné à la gratification minimale à savoir 436.05€ pour un temps complet à 35 heures.

    Nombre de jeunes expriment leur mécontentement pour ne pas dire leur ras le bol de se sentir exploités. On leur demande d’être compétents sur un laps de temps très court pour une rémunération dérisoire voire pas de rémunération du tout.

    Selon nous, l’apprentissage est mal appréhendé en France et j’aimerai prendre ici l’exemple de l’Allemagne.

    Ce pays a fait de l’apprentissage une voie privilégiée d’accès à la qualification initiale.

    En Allemagne, 60% des jeunes de moins de 20 ans empruntent ce qui est appelé, dans ce pays, le système dual.

    Il s’agit d’une formation alternée entre l’entreprise et l’école professionnelle qui se déroule le plus souvent en 3 ans.

    L’issue se traduit par l’exercice d’une activité professionnelle qualifiée.

    Ainsi, 8 mois après la fin de la formation, en 2009 seulement 11% des apprentis étaient au chômage en Allemagne contre 31 % pour la région Nord-Pas-de-Calais et 28% au niveau de la France.

    Chez nos voisins allemands, il existe un véritable état d’esprit qui place l’apprentissage au premier plan non seulement de la part des entreprises allemandes, mais également de la part des jeunes et des parents.

    L’idée selon laquelle l’apprentissage ne serait dévoué qu’aux métiers manuels n’est pas de mise en Allemagne. Alors qu’un travail sur les représentations est encore nécessaire chez nous.

    Dans ce contexte, il nous semble toujours aussi difficile de pouvoir atteindre l’objectif régional de 42 000 apprentis d’ici 2015.

    Chaque année les chiffres nous prouvent qu’on n’y arrivera pas.

    En un an nous sommes passés, à à peine 600 apprentis supplémentaires. A ce rythme nous serons à moins de 24 000 apprentis au 1er janvier 2015…

    De nombreux dispositifs existent en Région pour informer, orienter les jeunes, tels que les accompagnateurs de l’apprentissage, les divers salons et forums ; les Olympiades des métiers. Le système n’est-il pas pour autant perfectible au regard des chiffres annoncés ?

    Dans un objectif de développement de l’apprentissage, le futur projet de loi devrait permettre certaines avancées. Il est vrai que l’objectif à atteindre est de 500 000 apprentis au niveau national en 2017.

    Ce que nous souhaitons rappeler c’est que la réussite de ce développement passe par un essor homogène de l’ensemble des niveaux de formation.

    Nous constatons depuis quelques temps, et les chiffres avancés le confirment, une croissance des apprentis sur les niveaux I, II et III et une diminution sur les niveaux IV et V.

    Il est important, pour notre groupe, d’avoir un maintien de cette tendance afin que d’une part, l’image de l’apprentissage ne soit plus assimilée aux bas niveaux ; et d’autre part continuer à répondre aux besoins des entreprises.

    La vocation de la formation y compris par apprentissage est de corriger les inégalités notamment dans l’accès à l’emploi et la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur. Une vigilance particulière serait à apporter aux conditions sociales des candidats et à l’égalité hommes-femmes.

    Enfin, monsieur le vice président, je souhaite faire un focus sur l’annonce de la suppression de l’ICF (Indemnité compensatrice forfaitaire)  contre laquelle de nombreuses voix se sont élevées, et son remplacement par une nouvelle aide à destination des entreprises de moins de 10 salariés.

    Nous souhaitons que notre région puisse maintenir une aide aux entreprises de plus de 10 salariés.

    Mr Sapin ayant annoncé que les régions conserveraient « toute latitude pour définir un régime d’aide plus large » pour ces sociétés en fonction des besoins du territoire et des filières prioritaires.

    Un groupe de travail concernant les aides mises en place par la région nous a été annoncé lors de la dernière commission Lycées – apprentissage et notre groupe y participera activement.

    Je vous remercie de votre attention. »

  2. Séance plénière des 17 et 18 octobre 2013 – Intervention de Catherine Bourgeois sur les lycées

    photo rentrée lycées

     » Monsieur le Président, Monsieur le Vice Président, Chers Confrères,

    Monsieur le Recteur, Nous tenons à saluer votre discours et nous nous réjouissons du changement

    Votre discours est à la hauteur des exigences fortes qui ont été posées par la loi d’orientation sur l’école adoptée en juin 2013. Vous avez insisté sur l’équité et sur le renforcement de l’accompagnement individualisé pour ceux qui en ont le plus besoin et en y mettant les moyens humains. C’est essentiel pour nous.

    Toutefois un bémol : nous aurions aimé qu’on parle davantage de méthodes alternatives d’éducation dans la lignée de Freinet et Montessori qu’on devrait soutenir particulièrement dans les territoires les plus défavorisés qu’on appelait avant ZEP.

    A l’heure de la refondation des programmes scolaires et après que des exigences fortes aient été posées par la loi d’orientation sur l’école adoptée en juin 2013, la Région s’apprête à délibérer sur ses dotations de fonctionnement aux EPLE et EPLEFA pour 2014.

    Refonder l’école est une œuvre de longue haleine, nous en sommes tous convaincus.
    La politique éducative a toujours été une priorité pour le Conseil régional car nous savons tous qu’une société qui renonce à mettre l’éducation au cœur de son projet n’a plus d’avenir.

    La Région décide de maintenir la dotation de fonctionnement de 2014 au même niveau que 2013. En ces temps de resserrement budgétaire, c’est un signe fort.
    L’Etat et la Région doivent continuer d’avancer ensemble. C’est en effet la Région qui investit, anticipe et contractualise. La cogestion s’impose et on ne peut que se réjouir d’une amélioration en ce sens.

    Pour créer des conditions optimales d’apprentissage et de bien être scolaire indispensables à la  réussite  de tous, nous avons une vision du lycée de l’avenir que nous appelons le lycée du 3ème millénaire.

     

    Un lycée où l’on facilite le lien social, le dialogue entre les différentes communautés des établissements (parents, enseignants, agents administratifs, techniques et directions et les élèves).

    Un lycée ou l’on responsabilise les jeunes en les accompagnant vers la citoyenneté et vers l’autonomie grâce au budget participatif des lycées qui connait aujourd’hui un grand succès. Ce sont près de 70 établissements qui sont concernés par le BPL depuis son lancement et on peut constater combien la démarche permet de dynamiser les équipes au sein des différents lycées concernés.

    Un lycée où on apprend l’estime de soi. Un lycée où l’on apprend à prendre soin de soi, de sa santé et de son environnement par une restauration de qualité. Où l’on développe une alimentation durable avec Green Cook. Et on peut se réjouir des avancées en la matière grâce au talent et à la détermination des services.

    Nous devons soutenir les projets de cuisines centrales qui travaillent en lien avec nos producteurs locaux  pour une alimentation saine et équilibrée tout en veillant à un coût maîtrisé. Nous saluons la démarche lancée en transversalité par nos services pour permettre d’introduire des produits bio locaux, disponibles et emblématiques de la région, dans la restauration collective des lycées Nord Pas de Calais.

    Cela doit se faire en bonne articulation avec le schéma régional d’alimentation et d’agriculture durables et le projet régional pour la restauration.

    L’opération « des produits bio locaux dans l’assiette des lycéens » a l’ambition de porter l’introduction des produits bio locaux à un niveau significatif, en se donnant les moyens d’atteindre à minima l’objectif des 10 % dans la moitié des lycées de la région Nord Pas de Calais à l’horizon 2020.

    Un lycée vecteur de transformation sociale grâce à l’agenda 21 et à la politique de maitrise énergétique devant se décliner massivement avec le PEEEL – Plan d’économie, d’énergie et d’eau – (3 millions de mètres carré bâtis sont concernés)

    La réussite de ce plan dépend autant – voir plus – des usages que des structures d’où l’importance d’investir dans la formation et l’accompagnement des personnels, des enseignants, des élèves et de leurs parents vers des comportements plus éco-responsables.

    L’autre levier est une bonne connaissance du patrimoine et de son évolution.

    Enfin, pour enclencher une dynamique vertueuse et motiver les EPLE volontaires, il faut savoir récompenser leurs efforts et leurs investissements  en les faisant profiter des économies réalisées notamment pour leurs projets éducatifs.

     

    Le lycée est une micro société en pleine mutation comme l’est notre société.

    Cette intégration dans la dynamique sociétale, l’amène à entrer dans l’ère du numérique avec le projet « une tablette par jeune » en lien avec l’espace numérique de travail de chaque EPLE. C’est là un projet prometteur pour la formation, l’orientation et l’ouverture des jeunes sur le monde.

    Néanmoins, dans ce cadre, il sera essentiel de valoriser les projets pédagogiques des EPLE et que le personnel enseignant soit formé et motivé pour bien encadrer les élèves. Notre groupe demande qu’une vigilance particulière soit faite sur la maintenance du matériel et les ondes électromagnétiques. Il nous semble impératif de prévoir des mesures d’ondes électromagnétiques régulières dans les lycées. Il ne s’agirait pas de faire de nos lycées du 3ème millénaire des lycées « micro ondes ».

    Enfin, le lycée du 3ème millénaire est surtout un lieu d’apprentissage tout azimut où grâce aux projets éducatifs soutenus par la région, on ne prépare pas seulement les jeunes à leur insertion professionnelle mais où on leur redonne toute leur capacité d’émancipation intellectuelle et toute leur capacité d’émerveillement et de curiosité du monde.

    C’est la garantie d’une capacité à vivre ensemble et à se distancier des discours ambiants d’exclusion et de repli sur soi.

    Je vous remercie de votre attention. »

  3. Pose de la Première pierre de la Maison du Vélo de Douai

    photo maison du velo

     

    La première Maison du Vélo de la région, portée par le Conseil Régional Nord – Pas de Calais, le Syndicat Mixte des Transports du Douaisis et la Ville de Douai, sortira de terre dans dix mois sur le parvis de la gare de Douai. La première pierre a été posée le 31 août dernier.

    Paulo Serge Lopes, Conseiller Régional délégué à la Mission Vélo, y était  présent pour souligner l’initiative prise dans le cadre du programme régional d’aménagement des gares et pôles d’échanges et de la promotion de l’intermodalité train+vélo. En effet, Douai est classée deuxième gare du Nord/Pas de Calais en terme de fréquentation (5 236 voyageurs par jour  avec une desserte de 150 TER par jour en plus des TGV).

    Le bâtiment de 513 m² abritera un accueil, un garage à vélos sécurisé d’une capacité de 106 places, un atelier de réparation en libre service et un bureau polyvalent pour les associations de cyclistes.

    Un agent du Syndicat Mixte des Transports donnera les renseignements utiles sur l’offre de transports publics disponibles dans le Douaisis, la billettique et les tarifications. Pour la Région, ce doit être aussi un lieu de promotion de notre réseau de véloroutes et voies vertes. C’est un axe prioritaire du Plan Vélo Régional, conduit par Paulo- Serge LOPES, qui devrait être présenté devant l’Assemblée Régionale le 17 octobre prochain.

    Combien ça coûte ?  Le projet total s’élève à 855 000 € que la Région finance à hauteur de 324 000 €.

    Seconde bonne nouvelle, une deuxième Maison du Vélo verra le jour fin 2014 à Lens. Nous vous en reparlerons.

    Revue de presse

    LA VOIX DU NORD

    L’OBSERVATEUR DU DOUAISIS

     

  4. Appel à manifestation contre le projet d’élevage industriel des « 1000 vaches »

     

     

    Pas question pour les écologistes d’accepter le principe d’un élevage hyper-intensif et hors sol de vaches laitières.

    Pas question d’appliquer à l’élevage laitier les conditions que subissent les poules en batterie.

    Le projet est celui de l’entrepreneur nordiste du BTP Ramery. Il a obtenu l’autorisation d’implanter en Picardie, en amont de la Baie de Somme, sur les terres de Drucat-le-Plessiel et de Buigny-Saint-Maclou, une usine à vaches.

    Le projet a été dénoncé par les riverains de l’association Novissen et la Confédération Paysanne. Cette dernière organise une manifestation devant le siège de l’entreprise Ramery à Erquinghem-Lys, place de l’Eglise, le jeudi 12 septembre à 10 h.

    Les risques sont énormes : conditions sanitaires et de bien-être déplorables pour les animaux, pollution du sol, pollution de la nappe phréatique en raison de l’épandage des boues résiduelles, risque de marées d’algues en Baie de Somme, répercussions sur le prix du lait, sans compter les conséquences annexes pour les riverains et l’impact sur le tourisme.

    Les co-secrétaires régionaux du mouvement EELV, Sylviane Dupont et Vincent Dhélin, ainsi que les élues EELV Janine Petit et Virginie Drapier, rejoindront les militants et responsables de la Confédération Paysanne à la manifestation de jeudi.

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