Séance plénière du 17 au 19 décembre 2014 – Question orale de Catherine Bourgeois

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Question orale de Catherine Bourgeois sur la santé à la Vice-Présidente Cécile Bourdon.

« Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente santé,

L’épidémie du VIH Sida est loin d’être négligeable dans notre région, comme nous le confirment régulièrement les bulletins de veille sanitaire.
Récemment, le conseil national du Sida recommandait de promouvoir des stratégies de prévention pour les personnes les plus exposées et recommandait de renforcer l’appui aux associations de prévention.
Dans notre région, les associations interviennent, avec les gros opérateurs que sont AIDES et Sida Info Service. Ils le font dans tous les territoires, auprès des personnes les plus exposées et tout au long de l’année. Ils souhaitent pouvoir continuer à le faire dans de bonnes conditions.

C’est la raison pour laquelle le recadrage de l’appel à projets de santé nous interpelle. La thématique lutte contre le VIH Sida, IST et hépatites ne figure plus dans l’appel à projets en action de prévention de santé, appel à projets partagé avec l’ARS et le Conseil régional Nord – Pas de Calais. Les associations peuvent faire des demandes de financement dans le cadre de l’appel à projets, mais sur une thématique beaucoup plus généraliste, qui est la thématique jeunes.

Par ailleurs, aucun financement n’est prévu dans le cadre des actions de lutte contre le VIH Sida en dehors des appels à projets.

Nous le savons très bien, la lutte contre le Sida ne concerne pas que les jeunes. Nous craignons que ce dispositif empêche d’intervenir auprès de toutes les populations concernées.

Nous comprenons très bien la nécessité d’une refonte des appels à projets en prévention de santé et la nécessité de se recentrer sur les priorités régionales, mais nous demandons, concernant la prévention VIH Sida que la région rappelle à l’État ses responsabilités dans la lutte contre le Sida et qu’elle demande à l’ARS de maintenir ses
financements sur la thématique VIH Sida, parce que nous devons poursuivre une politique volontariste de prévention, en particulier pour les populations les plus exposées.

Vouloir faire des économies sur la prévention en général est un très mauvais calcul, mais essayer d’en faire sur la prévention dans le cadre de la lutte contre le Sida – je parle de l’ARS – devient de l’irresponsabilité.

Merci. »

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