Séance Plénière des 23 et 24 mai 2013. Débats sur les motions

photo  portrait Francine HD site

Intervention de Francine Herbaut-Dauptain en réponse à la  Motion La Gauche Maintenant Education

 « Une ambition de réussite pour tous, un soutien renforcé au service public de l’éducation »

« Monsieur le Président, Chers collègues,

Hiérarchiser, classifier, classer sont devenus les maîtres mots de notre système économique, social, éducatif…Catégoriser, serait-il devenu un sport national ?

On classe les hôpitaux, les lycées, les universités, les élèves… On nous parle de baromètre de la réussite !

Au classement des établissements, nous préférerions des évaluations qualitatives à partir de critères pertinents comme la progression des élèves, la qualité du soutien scolaire qui amène à réduire le décrochage.

A la classification des élèves, nous privilégions l’entraide, la coopération et la collaboration qui devraient être un état d’esprit à développer.

Il convient d’être vigilant car à vouloir tout classer, le risque est grand de démotiver. Le classement peut, en effet, être dévalorisant notamment pour un élève en difficulté.

A l’image des priorités préconisées par le CESER lors de sa séance plénière « Pour une école de la première chance en Nord-Pas-de-Calais », il apparait important à notre groupe de favoriser le travail collectif. Une organisation solidaire permet de développer une pédagogie de qualité et sur la durée.

Est-il besoin de rappeler que le décrochage est important dans notre région ? C’est pour cela qu’il  nous semble essentiel de privilégier le soutien auprès des élèves en difficulté plutôt que l’image de l’établissement, qui passe selon nous au second plan.

Pour notre groupe le cœur du débat est bien la question de la réussite de tous et toutes dans les études. Sur ce point, les enquêtes PISA menées dans l’ensemble des pays de l’OCDE montrent combien notre système d’enseignement, public comme privé, a besoin encore d’évoluer. Stress à l’école, élitisme et décrochage restent les traits marquants du système éducatif français.

Nous rejoignons l’observation faite par Monsieur Magnier et nous demandons la suppression du paragraphe incriminé. »

Au final : abstention à la fois en raison de ce paragraphe non retiré et de la clause de conscience évoquée par des membres de notre groupe concernant l’enseignement privé. La motion n’a pas été adoptée.

 

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