L’avenir et l’emploi des jeunes – Intervention de Francine Herbaut Dauptain

photo  portrait Francine HD site

Intervention de Francine HERBAUT-DAUPTAIN, Présidente de la Commission Formation Permanente lors de la Séance Plénière du 25 octobre 2012

« Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, Mesdames, Messieurs,

Les semaines qui viennent de s’écouler ont été, de nouveau, le symbole du dynamisme du Conseil régional. En effet, le contexte difficile dans lequel nous évoluons incite à une mobilisation collective pour faire de notre région, un lieu résolument tourné vers l’avenir. Je pense notamment aux Assises de la Recherche et de l’Enseignement supérieur et à La semaine des métiers de l’économie verte sur laquelle je reviendrai.

Cet avenir, nous devons le penser, l’anticiper afin de permettre aux jeunes de l’appréhender plus sereinement. Nous sommes la 2e région la plus jeune de France et à ce titre notre région a une responsabilité accrue vis-à-vis de sa jeunesse.

C’est à ce titre que nous vous rejoignons dans vos démarches et actions en sa faveur.

Pour nous, il est indispensable de remettre en question l’insertion des jeunes via une succession de contrats précaires, de CDD x fois renouvelés ou de stages non rémunérés. Les jeunes ont besoin d’un vrai salaire pour démarrer au mieux dans la vie. Les jeunes doivent pouvoir trouver un emploi durable.

La dynamique particulière dans notre région, il faut le dire,  repose sur la qualité du dialogue entre l’Etat, la Région, les représentants des entreprises, les représentants des salariés, les territoires, les collectivités territoriales. C’est la qualité de ce dialogue qui nous permet d’avancer ensemble vers la réussite.

Le Pacte pour l’avenir et l’emploi des jeunes, les plateformes territoriales, créées et à venir, devraient permettre, entre autres, de développer un circuit direct entre les entreprises et les jeunes et donc d’assurer une meilleure adéquation entre offre et demandes.

De même, la loi portant création des emplois d’avenir laisse présager de nouvelles perspectives pour les 43 000 jeunes de la région sans diplôme ou détenteurs d’un CAP-BEP. Ce sera un outil au service de la stratégie régionale pour l’emploi des jeunes, animé dans le cadre des plateformes

Ces contrats viseront prioritairement :

–         les secteurs du développement durable

–         du développement numérique

–         les métiers de l’économie verte dans l’éco-construction, le recyclage,  la gestion et la valorisation des déchets etc.

–         mais aussi les métiers de l’aide à la personne et de l’Economie Sociale et Solidaire

Je reviendrai sur une initiative à laquelle notre groupe est attaché, qui s’est déroulée la semaine dernière : la première semaine des métiers de l’économie verte.

Ce ne sont pas moins de 30 000 emplois supplémentaires en région, tous niveaux de qualification confondus, qui sont envisagés d’ici 2020 dans ce domaine.

Le changement climatique, la raréfaction des ressources démontrent que le modèle ancien est en crise.

La hausse du prix des matières premières, les nouvelles règlementations, les innovations techniques ont fait prendre conscience aux citoyens que nous sommes déjà dans une transition de ce modèle tant du point de vue économique, écologique et social.

Les métiers vont changer en intégrant une dimension de développement durable et des métiers vont se créer.

Les jeunes ont une longueur d’avance en ce domaine puisque les 16 à 25 ans représentent déjà 15.3% des actifs en emploi dans l’économie verte contre 10.6% de l’ensemble des actifs de la région.

A nous de répondre à leurs attentes, à nous de les accompagner. C’est notre responsabilité politique.

Répondre en premier lieu sur le volet développement économique puisque ce sont les choix économiques qui permettront de développer ou non de nouvelles filières, donc de nouveaux emplois.

Répondre sur le volet formation et là, pendant cette semaine, nous avons rencontré les organismes de formation, les acteurs de Pôle emploi, des représentants de l’Etat qui dés aujourd’hui envisagent l’évolution des formations pour répondre à l’évolution des compétences.

Pour autant, accompagner ce sera aussi être clairs sur le volume d’emplois dans les différents métiers. Aujourd’hui les demandes d’emploi sont plutôt dans les métiers de la biodiversité et les offres d’emploi plutôt dans les métiers de la revalorisation et de la gestion des déchets. Nous avons donc à travailler sur cet aspect adéquation offre et demande.

Avant de conclure mon propos je voudrais souligner que cette préoccupation portée sur l’emploi des jeunes ne nous fait pas oublier pour autant les personnes en chômage de longue durée ou la situation difficile des femmes sur le marché du travail même si aujourd’hui le projecteur est tourné vers les jeunes.

Je vous remercie de votre attention. »

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