Madame la ministre,

Mesdames et messieurs les parlementaires

Mesdames et messieurs les conseillers régionaux

Madame la nouvelle Secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts, dont je suis particulièrement fier qu’elle soit issue de notre groupe, 😉

Chers amis

 

Bonsoir à toutes et à tous.

Au nom de toutes les élues et de tous les élus du groupe, je vous remercie d’être là à nos cotés, ce soir. J’espère que vous profiterez de cette soirée. Nous l’organisons chaque année afin de maintenir un lien chaleureux et convivial avec l'ensemble des acteurs qui nous accompagnent tout au long de l'année. Et nous sommes heureux de vous accueillir, ce soir, pour témoigner de notre travail aux militants politiques que vous êtes.

Ce soir, nous avons choisi de mettre à l’honneur une nouvelle politique publique que nous avons initiée, l’alimentation bio et locale francilienne. Sujet difficile, s’il en est, mais sujet essentiel.

 

Difficile, car on nous explique :

-      que la région IDF perd toujours davantage ses surfaces agricoles (c’est vrai, la surface agricole est passée à moins de 50%)

-      que la région IDF ne dispose déjà pas d’assez d’agriculture de proximité pour répondre à la demande des AMAP

-      que le bio est un truc de bobo et qu'on oublie les plus précaires

-       ou encore : que ce n’est pas la région qui décide des menus dans les cantines des lycées

Alors oui, c’est difficile. Plus de 90% de l'alimentation des franciliens est produite hors de l'IDF.

 

C’est difficile, mais c’est essentiel. C’est essentiel, si l’on veut maintenir les agriculteurs sur leurs terres. C’est essentiel, si l’on veut que l’ensemble de notre région puisse accéder à une alimentation saine, une vraie alimentation de qualité. Sans pesticides. Sans OGM. Une alimentation qui n’ait pas une empreinte carbone démentielle. C’est essentiel si on souhaite, effectivement aussi, que l’alimentation de qualité ne soit pas uniquement celle des populations les plus aisées… C’est essentiel car c’est une question de santé pour les franciliennes et pour les franciliens.

C’est essentiel, et c’est pour cela que le groupe EELV a lancé cette politique publique en 2013. Nous l’avons intitulée « du champ à l’assiette ». C’est une politique transversale qui, depuis la défense des terres agricoles jusqu’à l’assiette des franciliens a de multiples objectifs :

-       protéger les terres agricoles, aider, former à la reconversion des agriculteurs

-       réorganiser et outiller les filières de l’agriculture de proximité, la production, la collecte, la vente

-       outiller les lycées et proposer davantage de bio dans les cantines – et le groupe a déposé un amendement budgétaire en ce sens, visant à doubler le nombre de restaurants scolaires impactés

-       proposer un dispositif d’aide aux centres sociaux, aux associations œuvrant pour les plus précaires, pour mettre à disposition des paniers de produits bio, de qualité, issus des circuits courts.

Ce sont tous ces axes que le groupe s’attachera à voir réaliser.

 

Dans cette même logique, une nouvelle politique vient d’être adoptée à l’assemblée nationale, la création d’un outil novateur en la matière : les contrats alimentaires territoriaux. Eh bien, j’en profite, ce soir, pour vous le dire : je souhaite que la région initie, dès 2014, avec les acteurs économiques et agricoles un contrat alimentaire territorial.

 

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Parce que oui, pour le groupe EELV, la transition, c’est maintenant ! Il vaut mieux le préciser, parce que le changement, on ne sait pas encore trop dans quel sens il va...;-)

 

Je fais donc le vœu que 2014 soit l'année de l'écologie. L'écologie politique, cela fait 40 ans que nous l’initions, que nous la pratiquons, que nous tentons, par tous les moyens, de la voir se réaliser, que nous la poussons à bras le corps… La transition écologique n’est pas encore au niveau où on l'attend. Une année ne suffira pas ! mais l’idée fait son chemin !... et les pratiques changent ! à la région Ile-de-France, peut-être plus qu’ailleurs !

 

C’est pourquoi je tiens à saluer le travail de l’ensemble du groupe des élu-es… Ils y sont pour beaucoup! 51 élu-es, ça pèse dans une institution! et plus particulièrement nos 5 vice présidents écologistes. 5 écologistes dans un exécutif, c’est plus qu’efficace !

 

Dans chaque appel d'offre, dans chaque règlement d'intervention, dans chaque politique nouvelle, les élu-es proposent, inventent, réorientent, invariablement, en portant, pas à pas, la transition écologique. Le but est qu'elle sème des idées nouvelles, qu'elle grandisse, qu'elle devienne incontournable.

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Et en ce début 2014, je pense que nous pouvons nous retourner avec la satisfaction d'avoir accompli beaucoup et la possibilité de faire encore plus.

Nous avons finalement fait le plus gros du travail. Nous avons convaincu : la transition écologique fait désormais partie des priorités affichées par la majorité régionale ! Pas un groupe politique qui ne l'ait évoquée, lors de notre débat budgétaire !

La transition est en marche, à la région Ile-de-France, avec le soutien aux filières des énergies renouvelables, l'opposition à l'exploitation des gaz de schiste, un engagement soutenu par Jean-Paul Huchon – et je l'en remercie.

-       Soutien aux projets d’économie collaborative, aux ressourceries et accorderies, aux entreprises en reconversion, aux monnaies locales ou aux échanges non marchands. Soutien infaillible à l'ESS, qui ne cesse de se développer sur le territoire francilien. Accompagnement vers la responsabilité sociale et sociétale des entreprises.

-       Un budget pour les transports sans précédent (1,8 milliard !!) : Plan de mobilisation avec l’Etat ! Plan bus pour une meilleure desserte des territoires enclavés, choix historique de la sortie du diesel du parc de bus francilien prévu d'ici 2025, et renforcement du transport à la demande, grâce à tout le travail accompli par notre vice-Président Pierre Serne.

-       Le milliard pour le logement atteint, pour poursuivre la lutte contre le mal logement, sous la responsabilité d’Emmanuelle Cosse. La lutte contre la précarité énergétique et le financement de la rénovation

-       La mise en place de grandes causes régionales sur la santé environnementale ou encore les perturbateurs endocriniens, qui rendent lisibles les politiques régionales, avec Laure Lechatellier, mais aussi la formation sanitaire et sociale, pour des emplois durables et non délocalisables,

-       des plans d'actions en environnement, pour la biodiversité, le soutien aux associations, pour la rénovation énergétique et son financement avec la SEM énergie positive– et Corinne Rufet en prépare de nombreux autres, sur la gestion des déchets ou encore la méthanisation...

- La transition écologique c'est aussi le soutien aux associations, maillons indispensables du mieux vivre ensemble. Celles-ci traversent actuellement de graves difficultés, notamment financières. Nous avons obtenu la création d'un fond d'urgence pour les aider, Nous avons obtenu que la Région transforme ses pratiques et s'engage à un partenariat renforcé avec le monde associatif, avec davantage de transparence, de fluidité, d'accompagnement.

- la vision écologique, c’est enfin toute une multitude de sujets portés par les élu-es dans les différentes thématiques : la coopération avec la Palestine et le choix de Jérusalem-Est, le soutien à l’initiative des quartiers populaires et l’attention particulière aux questions d’égalité du territoire, la lutte contre les paradis fiscaux, la rénovation thermique des lycées… Et j’en oublie sans doute beaucoup.

 

- enfin, le tableau de l'année écoulée ne serait pas complet sans évoquer le SDRIF – Schéma directeur d'aménagement du territoire, porté par Mireille Ferri puis par Alain Amedro, et soutenu par toute la majorité. Ce SDRIF, qui préfigure ce que pourra être la région jusqu'en 2030, a l'ambition d'accorder l'urbain et le rural, d'organiser les bassins d'emplois avec les bassins de vie... Ce schéma, les protecteurs de la nature l'attendaient, les bétonneurs le redoutaient et ont profité longtemps de son absence...

Le SDRIF, tel que nous l'avons adopté en octobre 2013, concilie deux exigences a priori contradictoires : tenir des objectifs ambitieux de construction de logements pour répondre au mal logement francilien, d'une part, et protéger les terres agricoles et les espaces verts d'autre part.

Ce schéma directeur, c'est 15 000 hectares d'extension urbaine en moins, sur 20 ans, c'est-à-dire 15 000 hectares d'espaces préservés pour la nature.

Et notre action à la Région se fait bien sûr en articulation avec tous les écologistes. Si l'élaboration du SDRIF est passée par une enquête publique, les groupes politiques ont également sollicité les forces vives du territoire francilien. Nous nous sommes appuyés sur les mobilisations locales pour empêcher ou modifier un projet local incompatible avec l'esprit protecteur du SDRIF. Merci aux militants infatigables que vous êtes.

 

Cette articulation s'est faite également avec le plus haut niveau de l'Etat. Je salue à ce titre Cécile Duflot qui vient de signer le décret de validation du SDRIF mais également le décret instaurant la zone de protection agricole, naturelle et forestière sur le Plateau de Saclay. Ce sont 2300 hectares de terres sanctuarisés et c'est la mobilisation de tout un territoire qui est ici reconnue.

Alors bien sûr, les combats continuent et tout n'est pas réglé. Nous souhaitons une organisation polycentrique des centres économiques et résidentiels, une réduction des trajets domicile travail, et un rejet absolu des grands projets inutiles pour que les territoires ne soient plus en concurrence. À ce titre, les élu-es écologistes du groupe poursuivront sans faiblir leur combat aux côtés des habitants... à Saclay, Gonesse, face aux promoteurs de Villages Nature à Marne la vallée. Et partout ailleurs… Vous pouvez compter sur nous !

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Cette vision de l'Ile-de-France pour 2030 se trouve également interrogée par la décentralisation. Et - on le voit - le débat prend aujourd'hui de nouvelles proportions après la conférence de Presse du Président de la République.

Vous avez vu les réactions craintives de nombreuses corporations, dès que l'idée même de réduire le nombre de Régions ou de toucher aux départements a été évoquée.

Nous, écologistes, nous nous réjouissons que ces propositions soient enfin sur la table. Nous les portons depuis longtemps.

Les écologistes militent de longue date pour une véritable simplification de l'organisation territoriale et la fin du mille-feuille administratif. C’est toujours bien de faire des économies !

Mais ce que nous voulons, c'est un chantier démocratique. Car les citoyens ne comprennent plus aujourd'hui qui fait quoi, et ce qui différencie l'action d'un conseil régional, d'un conseil général, d'une intercommunalité, d'une commune... C'est cette première étape que l'on doit réussir.

Ne réorganisons pas les territoires pour les barons locaux ! Faisons-le pour et avec les citoyens ! Des fusions, des redécoupages sont certes possibles et même souhaitables, pour aller dans le sens d'une véritable Europe des Régions, mais ils ne doivent se faire que dans le respect des particularismes et des identités culturelles ! De telles évolutions sont envisageables, mais doivent s'accompagner de véritables compétences, d'un pouvoir fort et normatif, de moyens dédiés et d'une autonomisation fiscale. C'est dans ce sens, bien sûr, que les écologistes franciliens porteront leur parole au Parlement.

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À l'Assemblée Nationale et au Sénat, également, nos parlementaires défendent à nos cotés un dernier sujet que je veux évoquer avec vous. Je veux parler bien sûr du Pass navigo à tarif unique qui est LA mesure attendue par 80% des franciliens... qui est une mesure en faveur de l'égalité des territoires, une mesure de justice sociale… J'invite, à ce titre, l'ensemble des groupes de la majorité régionale à se joindre à ma demande de rencontrer les présidents des groupes parlementaires pour revenir sur la hausse de la TVA sur les transports.

Le groupe a obtenu ici, dans cette institution de nombreuses avancées sur la tarification dans les transports: suppression de la zone 6, complément de parcours, dézonage pendant les vacances d'été et les week end. Ces mesures ont rencontré un franc succès. Lors du budget 2014 nous avons enfin obtenu la poursuite du dézonage pendant toutes les petites vacances scolaires. Cette nouvelle étape sera mise en place à partir du mois d'avril. Au total, c'est presque la moitié de l'année pendant laquelle le pass est utilisable sur toute l'Île-de-France.

Mais le Pass à tarif unique, ça veut dire ce que ça veut dire... UNIQUE...;-) Pour le moment, le pass est toujours à tarifs multiples...;-) Le pass unique ne peut être à deux vitesses ou à trois vitesses. Je l'ai dit à Jean-Paul Huchon. C'est en 2014 que les décisions devront être prises, pour que notre promesse de campagne soit respectée. Pour que les financements soient rendus possibles. Pour que la majorité régionale puisse tenir. En 2014, il est temps de sortir de la stratégie des petits pas pour faire le grand saut vers le pass navigo à tarif unique. Vous pouvez compter sur nous pour ne jamais baisser les bras sur ce sujet.

Avant de terminer je tiens à remercier l'équipe des salariés qui nous accompagne au quotidien et sans qui rien de tout ce que je vous ai raconté n'aurait été réalisable.

Agathe, Audrey, Jonathan, Madeleine, Marion, Majid, Saliha, Sfia, Samuel, Therry, Vincent et Zhora.

Certains s'en vont (Samuel, Jonathan) pour d'autres horizons et nous leur souhaitons bon vent, je leur redis toute notre reconnaissance :

Merci beaucoup.

Enfin, un petit mot personnel. Certains d'entre vous le savent, la fin de l'année a été quelque peu difficile pour moi... Certains peut-être se disaient même, comme dans les milieux hospitaliers, que je relevais des IPPH :

« Il Passera Pas l'Hiver »

Et bien si ! Je suis là, de nouveau en bonne santé, combattif comme il se doit, à vos côtés, pour les aventures et les projets de 2014, que nous aurons à mener ensemble ! L’année 2013 fût riche. Je suis là, car je pense qu’avec tout ce qui se présente à nous, l’année 2014 sera passionnante ! Je suis là pour vous souhaiter, à vous toutes et tous aussi : bonne année, bonne santé, et pour cela, une bonne alimentation ! »

Je vous remercie, le buffet est ouvert ! Et il est 100% bio !