« La pollution de l’air empoisonne le quotidien des franciliens » s’insurge Mounir Satouri, président du groupe EELV à la région Île-de-France, après les annonces faites par Airparif, qui appelle notamment à l’élargissement des mesures de circulation alternée, suite au bilan positif de la circulation alternée (mise en place le 17 mars 2014). « Il est désormais temps de changer d’échelle en matière de lutte pour la qualité de l’air »

Forts de ce qu’ils ont déjà mis en place à la région IDF, les élu-es EELV considèrent qu’il faut désormais proposer un véritable plan anti-pollution multi-acteurs, réunissant l’ensemble des collectivités, des entreprises, des associations concernés en IDF, pour réduire la fréquence des pics de pollution et améliorer la qualité de l’air au quotidien et sur le long terme « Je demande la mise en place d’un véritable Grenelle anti-pollution pour l’Île-de-France » a déclaré Mounir Satouri qui prône la nécessité d’une prise de conscience commune à tous les niveaux de responsabilité, mais insiste également sur l’importance de mesures concrètes partagées sur les transports, l’environnement, les entreprises, l’agriculture et la santé. « Aujourd’hui l’Europe se démène pour faire respecter aux pays membres des normes strictes de qualité de l’air. L’Île-de-France doit pouvoir présenter des mesures exemplaires. »

Pour le groupe EELV, les conséquences sur la santé doivent faire de la lutte contre la pollution de l’air une priorité au quotidien. « Il y a les pics de pollution dont on entend parler, mais il y a également la pollution de tous les jours, qui a un impact progressif sur la santé des franciliens » prévient Laure Lechatellier, Vice-présidente EELV à la santé et à l’action sociale, qui sensibilise notamment à la santé environnementale.

« Nous sommes aujourd’hui face à des dysfonctionnements. Il est invraisemblable d’avoir à relancer l’Etat pour qu’il mette en place la circulation alternée, comme il est invraisemblable que l’Etat poursuive sa politique favorable au diesel, comme si de rien n’était. »  déplore Pierre Serne. Le Vice-Président aux transports propose ainsi que la gratuité des transports se fasse de manière automatique en cas de dépassement du seuil d’alerte à la pollution, en lien avec d’autres mesures incitatives comme la gratuité du stationnement résidentiel.

En cas de pics de pollution, le groupe EELV demande également qu’une cellule de crise soit enclenchée de manière systématique, entre la préfecture, la région, les départements et les municipalités. Une telle cellule de crise permettrait par exemple de renforcer les mesures à prendre et leur application : limitation du trafic aérien, contrôle des entreprises polluantes, limitation des épandages agricoles, renforcement de l’information routière sur la gratuité des transports en commun, renforcement de l’information aux établissements scolaires, gymnases et associations qui pratiquent encore bien souvent des activités sportives lors des pics de pollution.

« Il est indispensable que la taxe sur les poids lourds (pollutaxe) soit mise en place et revienne aux régions. Ce sont autant de projets d’amélioration de la qualité de l’air et de projets de transports en commun qui pourront être financés par les régions » ajoute Corinne Rufet, VP à l’environnement, l’agriculture et à l’énergie en IDF.