Accueil Communiqués Pollution de l’air équivalent au tabagisme passif : de l’urgence d’agir vite!

Pollution de l’air équivalent au tabagisme passif : de l’urgence d’agir vite!

Pollution_paris

Le 13 décembre 2013, les rues de Paris étaient aussi polluées qu’une pièce de 20 mètres carrés occupée par huit fumeurs. Des mesures établies grâce au ballon de Paris montrent que la concentration de particules fines dans l'air des récents épisodes de pics de pollution équivaut à du tabagisme passif.

Il y a deux ans, l'Organisation Mondiale de la Santé classait les particules fines ou ultra-fines comme cancérogènes, pouvant favoriser l'apparition de cancers ou de maladies cardiovasculaires et de l'asthme. D'après l'organisation mondiale, plus de deux millions de personnes dans le monde décèdent chaque année à cause de l'inhalation de ces particules fines. L'Institut de veille sanitaire évalue même les conséquences à 6 mois d'espérance de vie en moins pour les parisiens. L'usage du diesel est particulièrement responsable de ces émissions.

"Combien de preuves supplémentaires aura-ton besoin pour prendre des mesures immédiates et radicales dans les épisodes de pollution de l'air", interroge Mounir Satouri, président des élu/es écologistes régionaux. Les écologistes préconisent en effet la mise en place immédiate de la gratuité des transports, la gratuité des parkings, de la circulation alternée…   "Pour lutter contre la pollution, je suis convaincu que les citoyens sont prêts, ce sont les décideurs qui sont en retard", poursuit l'élu.

"Aux pics de pollution qui peuvent entraîner des difficultés respiratoires importantes pour les personnes les plus fragiles, il faut ajouter la pollution quotidienne qui fait exploser les maladies chroniques. Nous sommes dans un état de catastrophe sanitaire permanente", préviens Laure Lechatellier, Vice-présidente santé à la Région Ile-de-France.

"Nous avons marqué l’urgence en lançant le renouvellement des bus mais pour passer un cap déterminant il faut lancer une véritable politique nationale de sortie du diesel avec la fin des avantages fiscaux pour ce carburant", rappelle Pierre Serne, Vice-président en charge du Transport et des Mobilités.

"La pollution de l'air est le principal risque environnemental pour la santé dans les grandes métropoles. Nous devons agir avec les citoyennes et citoyens, et rapidement. Le combat majeur est de travailler avec l'industrie automobile pour la transformer et non pas d'être soumis aux pressions des lobbies pro diesel irresponsables", insistent David Belliard et Anne Souyris, coprésidents du groupe écologiste de la ville de Paris.

Pour impliquer les citoyen-nes et citoyens, les premiers concernés par ces épisodes de pollution, la ville de Paris et la Région ont lancé des conférences citoyennes sur la qualité de l'air.

 

"Sur ces sujets, nous entendons toujours les élu/e sou les lobbies industriels, les écologistes veulent, eux, que les citoyens soient consultés", continue Mounir Satouri.

Les conclusions de la conférence parisienne seront remises au prochain conseil de Paris, mi décembre. La conférence francilienne va démarrer à son tour avant la fin de l'année. Une centaine de franciliennes et franciliens, représentatifs de la population vont être sélectionnés. Accompagnés d'experts de la concertation et de la pollution de l'air, ils proposeront des mesures nouvelles d'information, de prévention ou de protection. A court et long terme.

Leurs préconisations seront reprises par les écologistes régionaux dans le cadre d'une politique publique régionale, et ce avant l'été prochain.

« Préserver l’environnement c’est vivre mieux au quotidien. Sortir du diesel c’est préserver la santé, recycler les déchets c’est créer des emplois locaux, Isoler les bâtiments c’est réduire les dépenses des ménages. Osons la transition pour améliorer le quotidien de toutes et tous », conclut Corinne Rufet, Vice-présidente en charge de l'Environnement, de l'agriculture et de l'Energie