La ferme à Paris, l’occasion de parler conservation des terres agricoles
En avril, la Confédération paysanne a installé la ferme à Paris, deux jours durant. Marché de producteurs, animations, débats... De quoi reconnecter les Parisiens de passage place de Stalingrad avec les problématiques agricoles. En leur proposant miel, cidre, jus de fruit bio, charcuterie… en proposant des activités aux enfants. Un rendez-vous annuel convivial.
Vendredi en fin de journée c’est sur la question des terres agricoles que Corinne Rufet, Vice-présidente de la Région IDF en charge de l’environnement et de l’agriculture, Yann Fiévet du collectif pour le Triangle de Gonesse, Jean Pluvinage ex chercheur à l’INRA et administrateur de Terre de Liens, et Patrick Boumard, paysan en AMAP ont débattu. “Les terres agricoles, bien commun, comment les préserver et pour faire quoi ?"
POur rappel :
En France : tous les sept ans, c'est l'équivalent de la taille d'un département en surface agricole qui disparaît.
En IdF:
- 50% des fermes utilisent 90% des terres agricoles en grandes culture.
- Seules 2% des terres sont cultivées en maraichage, arboriculture, horticulture.
- Alors que les grosses exploitations en grandes cultures créent en moyenne 2 emplois pour 190 hectares, les fermes en maraichage/arboriculture/
horticulture représentent 3 à 5 emplois pour 5-6 hectares
Jean Pluvinage, administrateur de Terres de Lien, a rappelé à quel point les politiques foncières mises en place il y a 50 ans sont aujourd’hui complètement inadaptées et ont du mal à permettre une réelle régulation foncière. Dès lors, le rôle des mobilisations citoyennes et des collectivités est absolument crucial. D'autant plus en IDF où les terres artificialisées sont particulièrement fertiles.
C’est alors que Yann Fiévet le représentant du Collectif pour le Triangle de Gonesse a présenté le projet d’Europacity, cas concret d’accaparement des terres en IDF, et de la mobilisation citoyenne contre le projet, auquel les élus écologistes se sont opposés depuis le début.
Corinne Rufet, Vice-présidente en charge de l'agriculture, de l'Energie et de l'Environnement, a ensuite rappelé que la protection des terres agricoles était un priorité pour les écologistes de la région, parfois seuls à se battre sur le sujet.
C'est ainsi que les écologistes ont lutté pour que le schéma directeur francilien, unique en son genre, mette des garde-fous d'ampleur aux terres agricoles franciliennes,
C'est ainsi que les écologistes luttent contre les Grands projets inutiles, comme EuropaCity ou Villages Nature,
C'est ainsi que les écologistes ont débloqué des fonds et permis une convention entre l'Agence des espaces Verts et Terres de Liens pour pouvoir acheter et entamer la conversion agricole de plus de terres...