Budget 2015 : Pour une région autonome et plus écologiste
"Si les écologistes n'avaient pas été autonomes en 2010, nous n'aurions pas obtenu le Passe Navigo à tarif unique", rappelle Mounir Satouri, le président du groupe des élu/es écologistes. 2015 sera la quatrième année de travail commun entre les écologistes et socialistes dans la première région de France. A cette occasion, les élu/es se réjouissent des avancées obtenues en commun. Cependant, ils aimeraient davantage d'autonomie pour la Région, une transition écologique plus affirmée du territoire et de l'économie, davantage d’égalité territoriale, de solidarité internationale.
Pour le budget 2015, les priorités écologistes devraient être entendues : mise en place du Passe unique, protection de l'environnement et aide à la mobilisation sur le climat
L'intervention complète de Mounir Satouri est ici : Intervention Mounir Satouri Budget général
L'intervention finale de Mounir Satouri sur le vote est là : Intervention Finale de Mounir Satouri
Paris, le 17 décembre 2014,
A l’occasion des débats sur le dernier budget de ce mandat, les élu/es écologistes ont tenu à revenir sur ces quatre années de travail en commun avec les socialistes. « Il nous a souvent fallu montrer un travail de conviction dans l’hémicycle, et sur le terrain, pour rendre prioritaire la transition écologique du territoire », rappelle Mounir Satouri, président de ce groupe de 51 élu/es.
"2015 doit être pour la Région une année révolutionnaire dans la lutte contre le changement climatique. Et elle doit l'être aussi dans l'ambition environnementale", signale Mounir Satouri.
Les élu/es se réjouissent ainsi particulièrement de la mise en place du Passe Navigo à tarif unique, un mesure environnementale et d’égalité territoriale très attendue des Fracilien/nes. Une mesure de tarification décrochée en parallèle du plan de mobilisation dans les transports en commun qui est en cours. « L’effort financier, technique et humain sur la modernisation et l’extension du réseau est sans précédent », rappelle Mounir Satouri.
Autre avancée majeure : le schéma directeur francilien, qui s’impose aux autres documents d’urbanisme et sanctuarise les terres agricoles franciliennes.
Parmi les promesses tenues par les écologistes, à force de persuasion et de volontarisme, le milliard d’euro d’investissement aura été atteint pour la construction et la rénovation des logements. « Notre majorité peut être fière des efforts réalisés pour construire de nouveaux logements, pour aider les ménages les plus précaires à engager la rénovation thermique de leur logement, pour aider les étudiants à se loger »
Victoire idéologique encore, le rapport entre santé et environnement, entre santé et alimentation ne fait plus de doute désormais. « Aucun groupe politique de cette assemblée n’ose désormais défendre le diesel ou ne met en doute l’intérêt de manger bio et local ». Pour autant, il faut encore mieux identifier et mettre en place les mesures nécessaires pour améliorer la situation. C’est le sens par exemple de la conférence citoyenne sur la qualité de l’air qui va être mise en place en début d’année à la demande des écologistes.
L’environnement, la protection du climat seront encore parmi les priorités du budget 2015, avec de nombreuses opérations en faveur de la mobilisation de toutes et tous pour faire de la Cop21 un succès. « Il n’y aura pas d’accord international contraignant sans une pression importante de la société civile, la Région sera moteur dans l’aide à la mobilisation citoyenne, avec notamment le fonds de 2 millions d’euros que nous souhaitons obtenir à cet effet », précise l’élu.
Cependant, les élu/es regrettent que, trop souvent, « des alliances productivistes permettent de faire financer avec des fonds publics des opérations d’origine privée, sous couvert de création d’emplois. Avec des écologistes à la tête de la Région, nous abandonnerons les grands projets inutiles et multiplierons les petits projets utiles », prévoit Mounir Satouri.
Parmi les autres regrets des écologistes, la difficulté d’entamer la nécessaire conversion écologique de l’économie et le manque de solidarité. De solidarité internationale, avec des budgets dédiés en baisse et de solidarité territoriale. « Le budgets politiques de la ville se réduisent comme peau de chagrin et l’institution régionale n’a pas été à la hauteur de ses inégalités territoriales, qui ne cessent de se creuser. Il faut davantage de volonté et d’ambition », demande Mounir Satouri. La mise en place du Passe à tarif unique et le quotient familial dans les cantines sont des victoires d'égalité. les Francilien/nes et les écologistes en attendent d'autres pour une région toujours plus égalitaire.
Pour cela, il faut également que la région bénéficie des moyens de ses ambitions, par davantage d'autonomie fiscale. "Pour les écologistes, la région Ile-de-France doit epérimenter la mise en place de la redevance kilométrique poids lourds, la taxe poids lourd", conclut Mounir Satouri.
Le budget 2015 de la région s'élève à 4,96 milliards d'euros en investissement :
2,3 milliards en autorisation de programme
2,3 milliards en autorisation d'engagement
Le montant des recettes est de 4,93 milliard d'euros. Les écologistes ont profité de ce débat budgétaire pour rappeler que leur volonté était que les Régions soient dotées d’une véritable autonomie fiscale. "C’est la seule manière de responsabiliser les élus locaux dans leurs choix de gestion et de favoriser le consentement citoyen à l’impôt en faisant un lien direct entre l’impôt et la dépense publique", rappelle Claire Monod qui a présenté l'explication de vote pour le groupe écologiste. Cette autonomie fiscale, les écologistes souhaitent qu’elle soit basée sur des ressources en rapport avec les grandes compétences de la Région sur les transports, le développement économique et la protection de l’environnement.
"Pour cette raison, nous proposons que la Région puisse moduler elle-même le taux de Versement Transport et de Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises, mais aussi celui de la Taxe Intérieure sur la Consommation des Produits Energétiques. Nous demandons également que soit expérimentée en Île-de-France la « pollutaxe », afin de lutter efficacement contre la pollution de l’air, et que soit établi à 5,5% la TVA applicable aux transports publics", poursuit Claire Monod.
L'intervention complète de Claire Monod est là : Intervention Recettes régionales, Claire Monod