PAR PATRICIA ANDRIOT

La formation au service l’insertion
ou l’insertion au service de la formation

Jeudi 15 janvier – Théâtre de Langres
Demi-journée à l’initiative de la structure d’insertion Defis de Lecey autour de la question de la formation pour les structures d’insertion par l’activité économique (chantiers école, associations et entreprises d’insertion).

Dans un contexte national, où le diplôme est « la » reconnaissance d’une formation, et où l’Insertion par l’Activité économique (IAE) rime trop souvent avec échec scolaire, l’enjeu d’aller vers la validation de la formation-insertion est majeur.

Pour cela, pas question de renouer avec la formule « banc d’école et écoute passive ». Il s’agit d’apprendre en travaillant, et reconnaître cet apprentissage par une certification. C’est l’objet du Certificat de qualification professionnelle (CQP) qui se met en place.

Les témoignages et débats ont ainsi mis à jour les principaux éléments, enjeux, conditions de réussite, freins, effets induits de la problématique de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE) qu’il est important de ne pas perdre de vue :

Remise en confiance, appropriation de la notion de progression, rupture avec l’image formation = échec, multiplicité des compétences abordées, et mixte entre compétences générales et compétences professionnelles, …

En conclusion, Michèle Leflon, vice-présidente de la région deléguée à la Formation, a redit combien, dans un contexte de mutation et de crise économique qui laisse beaucoup de gens sur le côté, la formation est centrale. Moyen de remonter dans le train de la société, il est nécessaire de prendre plus à bras le corps cette question pour les salariés en insertion.

Au-delà de tous ces enseignements, la richesse de la journée a été la mise en évidence que loin d’être un secteur d’assistanat, de « social » de l’économie, le monde de l’insertion économique est un domaine innovant. Il invente des réponses à des questions de sociétés majeures, comme l’échec scolaire, duquel le monde de la formation professionnelle et initiale aurait beaucoup à apprendre.

Quand on sait que 150000 jeunes « décrochent » chaque année, et donc quittent qui le système sans qualification… on se dit que l’insertion au service de la société peut-être un vrai contre-pied à nos standards, une vraie réponse à la réalisation professionnelle.