THT : enfin un premier signe d’espoir pour les éleveurs (Com Presse)
Fruit d’une longue mobilisation sur le terrain et au niveau institutionnel, cette annonce tant attendue constitue pour nous une première étape incontournable. Mais elle ne sonne en aucun cas la fin de notre mobilisation car un long travail reste à mener. Elle montre la volonté du gouvernement de mettre en place les moyens et les ressources nécessaires afin de garantir la transparence absolue, que la recherche mette enfin en évidence les phénomènes en jeu et que des solutions pérennes soient rapidement trouvées pour les exploitations les plus en difficulté.
Lors de son annonce, le ministre a bien entendu parlé des conséquences sur les élevages, mais a aussi évoqué les effets possibles sur les êtres humains. En effet, il faut avoir à l’esprit qu’en France, aujourd’hui, près de 350 000 personnes vivent à proximité d’une ligne HT ou THT, 18 000 communes sont directement concernées. Mais combien d’exploitations agricoles sont en difficulté à cause de ces lignes ? Sur les 100 000 km de lignes de 63 000 à 400 000 volts, 65 % se situent en zone agricole . Un véritable recensement est donc nécessaire afin de saisir l’ampleur du problème et ses conséquences économiques, sanitaires et humaines.
Aujourd’hui, le ministre annonce la réactivation d’un dispositif existant mais en sommeil depuis 2003. Seule l’analyse approfondie des causes de ce dysfonctionnement et la remise à plat du dispositif donneront du sens à cette décision. Nous serons très attentifs à la manière dont sera constitué le groupe de travail de sorte que toutes les parties soient entendues et afin de proscrire tout conflit d’intérêt.
D’autre part, nous sommes satisfaits que ce ne soit pas un énième rapport que le ministre demande à l’ANSES, mais bien une étude scientifique permettant de comprendre les effets directs et indirects des lignes (courants induits et courants vagabonds) sur la santé et le confort des élevages.
Nous attendons donc avec impatience le calendrier précis des échéances des prochains mois, mais souhaitons dès à présent rappeler l’urgence de traiter les cas les plus difficiles pour lesquels aucune solution technique n’a été trouvée par RTE malgré les sommes mobilisées à cette fin. Ces éleveurs ne sont pas responsables de ce qui leur arrive et ce n’est pas la qualité de leur travail qui doit être remise en cause. Il faut déplacer les bâtiments, voire relocaliser les exploitations, car il serait indigne de les laisser plus longtemps démunis face à leurs difficultés.
Isabelle ATTARD, députée EELV du Calvados
François DUFOUR, vice-président EELV du conseil régional de Basse-Normandie en charge de l’agriculture
[…] Publié le 27 janvier 2013 dans Actualité en Basse-Normandie nucléaire tht-enfin-un-premier-signe-despoir-pour-les-eleveurs-com-presse […]