Qualité de l’air : pollution par les micro-particules.

vendredi 04 mars 2011

Vendredi dernier, des élus du Conseil Général du Calvados et de Caen-la-Mer ont relancé le débat autour de la Liaison Inter-Quartiers Nord (LIQN), serpent de mer des projets routiers de l’agglomération de Caen depuis près de trente ans. Au-delà de l’injustification d’un tel projet, les écologistes s’inquiètent de la disjonction entre la réalité du territoire et le rêve d’une agglomération irriguée de routes plus nombreuses encore.

Pour Mickaël Marie, président du groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts du Conseil Régional de Basse-Normandie : « L’actualité fournit des embouteillages intéressants : ce mercredi matin nous apprenions que le projet de LIQN était plus ou moins relancé, ce mercredi après-midi il nous été confirmé par l’étude Aphekom que la pollution de l’air avait des effets directs sur la santé et l’espérance de vie et ce mercredi l’association de surveillance de la qualité de l’air AIR COM annonce une dégradation de la qualité de l’air dans le Calvados. Cela ne devrait pas faire réfléchir ?  ».

Mickael Marie continue : « le territoire subit aujourd’hui les conséquences de ces politiques menées durant plusieurs décennies : étalement urbain, affaiblissement des centres villes, dépendance à l’automobile etc. Nous en sommes tous les acteurs – coupables et victimes à la fois – mais le citoyen prend conscience que l’intérêt général n’est plus de défendre ses projets routiers dans sa commune, son rond-point en bas de chez soi ou son contournement local. C’est pourquoi, décideurs politiques, nous devons changer de vision, c’est d’ailleurs ce à quoi nous incite tous les diagnostics de nos documents d’urbanisme (SCOT, PLH, PDU…). Ainsi au regard du contexte local et global, nous ne pouvons plus avoir comme objectif politique le bouclage d’un projet initié dans un autre temps. ».

Clara Osadtchy, porte-parole régionale d’EE-LV et présidente de l’association de surveillance de la qualité de l’air de l’Association AIR-COM alerte : « Au-delà des actions à mener pour améliorer la qualité de l’air, le minimum est de ne pas aggraver la situation. Nous savons à la fois que les pics de pollution aux particules fines actuels sont essentiellement liés aux émissions des véhicules, et qu’habiter à proximité du trafic routier augmente sensiblement le risque de maladies chroniques. Pour les pouvoirs publics, l’enjeu devrait donc être de répondre aux besoins de mobilité de la population dans une perspective d’alternative à la voiture, notamment par le développement des transports en commun, d’une politique vélo etc. Le désengorgement du trafic routier ne passe pas nécessairement par la construction de nouvelles routes qui seront sources de nouvelles pollutions atmosphériques et impact pour la santé publique. »

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