L’aéroportuaire en Basse-Normandie, la rationnalisation nécessaire.
Mercredi 09 février 2011
Ces derniers jours, suite au débat à ce sujet au sein du Conseil Général du Calvados, la question de l’allongement de la piste de l’aéroport de Caen Carpiquet refait surface.
Les élus écologistes de la Mairie de Caen et du Conseil Régional, très réservés sur ce mode de transport le plus polluant, le plus coûteux et d’une rentabilité économique discutable, tiennent à rappeler que l’objectif raisonnable et pragmatique d’une politique aéroportuaire est de rationaliser l’offre régionale.
Pour Françis Joly, président du groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts à la Mairie de Caen : »Nos collectivités, que ce soit le Conseil Régional, le Conseil Général ou l’agglomération Caen-la-mer ont d’autres priorités que le financement à perte de deux aéroports aux caractéristiques similaires et situés a 43 kilomètres l’un de l’autre. Ici, à Caen, des élus veulent limiter l’extension de Deauville…et à Deauville, d’accord pour limiter l’extension de Caen- Carpiquet ! Cette concurrence à coup d’argent public et désastreuse pour l’environnement doit cesser. »
Françis Joly poursuit : « La trentaine de millions d’euros nécessaire pour requalifier Caen Carpiquet ne serait -elle pas plus utile pour améliorer la desserte ferroviaire au bénéfice du plus grand nombre ? Aujourd’hui, la desserte quotidienne de Lyon en avion concerne quotidiennement une centaine de personnes, le trajet en train concerne plusieurs milliers de personnes quotidiennement »
Mickaël Marie, président du groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts au Conseil Régional de Basse-Normandie : « comme le TGV, l’avion est franchement un mirage un peu ringard, une recherche de modernité telle qu’on imaginait la modernité il y a 30 ans. D’abord, les caennais et les bas-normands ont besoin de transports qui fonctionnent et qui soient efficaces. Ensuite, la modernité d’une ville ne se mesure plus, en 2011, à la quantité de goudron d’une route, la longueur d’un tarmac ou le dépassement des 300 km/h en train. Enfin, je m’interroge :u ne politique de solidarité et de justice, ça consiste vraiment à financer par l’argent public le déplacement en avion de quelques dizaines de personnes par an ou à garantir l’accès à la mobilité du plus grand nombre ? Que ce soit à Caen, Caen-la-Mer ou au Conseil Régional, nous sommes résolument pragmatiques : la mobilité quotidienne ou hebdomadaire de tous les normands est LA priorité »