Intervention de politique générale de Marine Lemasson, plénière du 18 juin 2015

MarineAP

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Conseillers Régionaux,

Cette année, à Paris, se tiendra en décembre la 21ème conférence des Nations-Unies sur le changement climatique.

Cette conférence n’est pas, ne doit pas, ne peut pas être anecdotique.

 

En effet, il est impossible de nier les impacts de l’homme sur le climat, et tout ce que cela commence déjà à engendrer.

Sur-consommation des ressources, pollutions, diminutions des disponibilités en eau potable et des réserves naturelles, famines, inondations, DONC déplacement des populations.

Aujourd’hui, on annonçait le chiffre record en 2014 de 60 millions de personnes déplacées. Soit l’équivalent de la population française. Et ce n’est que le début.

 

Je vous avoue que j’ai du mal à imaginer le monde dans lequel mes enfants grandiront, et suis très mal à l’aise à la pensée de celui dans lequel ils auront eux-mêmes des enfants.

Cette pensée est loin de me laisser sereine.

 

Pourtant, il est possible, sinon d’inverser la tendance, du moins de réduire ses impacts.

 

Oui, mais comment y arriver ?

Ce défi, c’est celui d’une nouvelle approche technique, économique, et humaine. Politique et démocratique donc.

 

Il n’y a pas une clé.

Elles sont multiples.

 

Penser global, agir local.

 

C’est le sens de l’engagement de la Région Basse-Normandie depuis de nombreuses années, souvent avec des politiques innovantes et donc pilotes en France.

 

L’Agenda 21 et le SRCAE nous encadrent.

La transition est un de nos deux axes politiques majeurs.

L’année 2015 a été décrétée par notre Président suivi de l’Assemblée « Année du climat et des sols ».

De multiples politiques s’orientent déjà vers, sinon la diminution, du moins la prise en compte de l’impact carbone et énergétique, avec de plus en plus de transversalité et de solidarité.

 

Que ce soit dans l ‘accompagnement des économies d’énergie dans les transports ou les habitations;

Que ce soit dans le développement d’une agriculture plus solidaire et plus autonome, par exemple en protéines, pour illustration.

 

Nous devons, dans chacune de nos prises de décision, viser le maximum de transition, de retour à lautonomie, et ambitionner un développement du PIB normand sur la notion de résilience. J’y reviendrai tout à l’heure.

 

Aujourd’hui et demain encore, nous porterons cette engagement.

Avec par exemple le pôle de compétitivité Nov@log, l’amélioration de l’accompagnement des coopératives d’activités, le lancement des 1/3 lieux domicile travail ou encore de dispositif ELENA.

 

Nous devons avoir cet objectif de transition dans nos approches des politiques de mises en accessibilité des lycées, d’investissement dans la LNPN.

 

 

Et les fruits sont là.

Les acteurs sur le terrain sont déjà en marche.

Les ateliers thématiques de la fusion des Régions nous ont montrés à quel point ils sont en attente, en demande, et plébiscitent un cadre et un engagement fort, en toute horizontalité, sur ce sujet de la part de leur Région.

 

Cet enjeu crucial n’est effectivement pas que le fait des « politiques ».

C’est l’affaire de tous. Les citoyens doivent et veulent s’en emparer.

C’est l’enjeu que nous devons accompagner.

C’est ce qu’il s’est passé à Lisieux avec le « débat citoyen planétaire sur le climat et l’énergie » le 6 juin.

 

 

Aujourd’hui, le 18 juin, j’aimerai autant, dans le choix des anniversaires à commémorer, choisir à Waterloo celui de l’appel du général de Gaulle, acte fondateur du mouvement de résistance.

 

Résistance à ce modèle de société dont la croissance se fait de plus en plus sur les inégalités et la dégradation.

Résistance pour amener la résilience, capacité de notre système à retrouver ses propriétés initiales, son équilibre après une altération. Et notre société, notre planète en a bien besoin.

 

 

Tout ceci doit nous conduire dans le cœur de nos débats.

Quel quen soit le sujet.

Et indiscutablement dans celui du siège de Région.

 

Loin des prises de parti pour telle ou telle autre future capitale régionale, des éventuelles volontés hégémoniques, nous devons avoir un fil directeur :

 

Les écologistes normands rappellent que nous ne sommes riches que de nos diversités.

Que nous ne saurons évoluer quau plus près des besoins de chacun.

 

Que ce qui est fondamental, indispensable, c’est le maillage de notre territoire, lirrigation la plus proche et la plus forte, permettant, comme l’irrigation sanguine des organes dans un corps, de les garder tous en pleine santé et au maximum de leur potentialité.

 

C’est ce qui nous enjoint à avoir deux capitales fortes pour la Région Normandie : un chef-lieu et un siège régional.

Remonter