Onze ans jour pour jour après le naufrage du pétrolier Le Prestige au large de La Galice, le verdict vient d’être rendu.

Le commandant, le chef mécanicien et le directeur de la Marine marchande espagnole de l’époque ont tous été acquittés. Seul le commandant a été condamné à 9 mois de prison pour avoir refusé dans un premier temps le remorquage du navire. Le propriétaire du navire libérien, la société américaine ABS ou les principaux responsables politiques de l’époque, à commencer par Mariano Rajoy, (qui osait à l’époque parler de « filaments de pâte à modeler »), n’avaient même pas été inquiétés par la justice.

« En guise de commémoration, on offre aux 2000 personnes s’étant constituées parties civiles un acquittement quasi-général : c’est un scandale ! »

« Ce sont 63 000 tonnes de fuel qui ont souillé plus de 2 000 kilomètres de côtes en Galice, au Pays-Basque, dans les Landes et jusqu’au Bassin d’Arcachon. Les coûts environnementaux de cette catastrophe, arrivée seulement trois ans après celle de l’Erika, ont été immenses. A l’époque, le bilan avait été aggravé par les retards pris dans les prises de décision des autorités, désireuses d’envoyer la catastrophe chez les autres. »

« Avec ce verdict, on s’entête dans la voie de l’irresponsabilité généralisée ! »

« Les leçons des catastrophes environnementales ne pourront jamais être tirées tant que les véritables responsables ne seront pas punis. »

Catherine Grèze, Députée européenne du Sud-Ouest
Stéphane Saubusse, Secrétaire régional EE-LV Aquitaine
Bernard Péré, Président du groupe EE-LV au Conseil Régional Aquitaine