Pour un tourisme durable en Aquitaine, ne créons pas de bulle !
Lors de la prochaine séance plénière du Conseil régional d’Aquitaine du lundi 16 mars, sera proposée au vote une délibération sur un protocole d’accord entre nos collectivités et Pierre et Vacances pour un projet d’implantation d’un Center Parcs en Lot-et-Garonne.
Dans de nombreuses autres régions, le groupe Pierres et Vacances, qui déploie les Center Parcs, sollicite les fonds publics pour ses projets en faisant miroiter aux élus locaux et aux habitants de ces régions de nombreuses créations d’emplois et des retombées économiques importantes. Ainsi la région Aquitaine se propose de lui accorder entre 10 et 15 M€ pour ce projet en Lot-et-Garonne.
La réalité est plus mitigée et dans de nombreux endroits, ce type d’implantation d’équipement de tourisme de masse, haut de gamme, est vivement contesté, comme à Roybon (Isère) où une ZAD a été installée sur le site même du projet.
Le CESER Aquitain vient d’émettre un avis contenant de nombreuses et sérieuses critiques sur ce projet en mettant en exergue le besoin d’une réelle concertation et une hypothèse gonflée sur les promesses d’emploi. Les élu/es lot-et-garonnais favorables au projet s’en offusquent grandement aujourd’hui et prétendent dénier toute légitimité et compétence au CESER pour donner un tel avis.
Les élu/es écologistes dénoncent fermement cette attitude qui démontre le peu de cas de certains responsables politiques pour les instances représentatives de la société civile et des milieux socio-professionnels, lorsque ces instances ont l’outrecuidance d’avoir un avis différent du leur. C’est une étonnante conception du respect des opinions des autres et de la démocratie.
Sur le fond du dossier, les élu/es écologistes considèrent cette délibération contraire aux règles d’intervention de la politique de tourisme portée actuellement par le Conseil régional ainsi qu’au développement d’un éco-tourisme régional respectueux de l’environnement et socialement équitable, facteur de retombées économiques beaucoup plus avantageuses et durables pour les territoires.
Ce sont les raisons pour lesquelles, les élu/es écologistes voteront contre cette délibération