Périgueux – 3 juin 2014
Intervention de Martine Alcorta à Périgueux pour le lancement des « Casse-croûte » de la rénovation : des dispositifs pour informer les artisans de Dordogne des aides financières disponibles pour les particuliers.
[Photo : Martine Alcorta aux côtés du Préfet, du vice-président du Conseil général et du président de la CAPEB]
C’est avec grand intérêt que la Région s’associe à votre action. Elle vous soutient dans un cadre expérimental que nous avons intitulé « A deux mains un toit » car nous avons la conviction que c’est à plusieurs mains, c’est-à -dire avec des partenariats croisés que nous rendrons nos politiques publiques encore plus efficaces.
La politique de l’habitat dont j’ai la charge à la Région s’est donnée comme mission d’atteindre un objectif de 40 000 rénovations par an sur l’ensemble du territoire aquitain à l’horizon 2017. L’habitat individuel, les maisons individuelles, représentent les deux tiers du bâti résidentiel aquitain et consomment 80% de l’énergie résidentielle, dont 70% sont attribuable au chauffage.
Pour arriver à cet objectif, nous avons conscience que l’effort de tous les acteurs du bâtiment est nécessaire et qu’il faut faire unir ces efforts et les coordonner.
La Région a délibéré lors de notre dernière plénière sur un dispositif important de rénovation que nous avons appelé RENOV-AQT et qui a été voté à l’unanimité. Dans le cadre de ce dispositif nous allons faire appel à un opérateur qui aura pour mission plus particulièrement d’intervenir sur les territoires ruraux et sur différentes cibles, dont les artisans mais aussi les maires des petites communes qui ont besoin d’un accompagnement technique et financier pour rénover leurs logements communaux.
Nous souhaitons que la rénovation du parc communal puisse permettre aux artisans de bénéficier de chantiers de rénovation qui pourront servir d’exemple pour les habitants de la commune et que le principe de la tache d’huile, sur lequel nous comptons, fasse proliférer les chantiers de rénovation et crée de l’activité économique pour les artisans locaux.
Car un logement communal mal isolé ne sera plus un logement social avec l’augmentation attendue des prix de l’énergie.
Bien entendu, notre dispositif viendra également en accompagnement de ce que les conseils généraux ou communautés de communes auront mis en place, il n’a pas vocation de faire à la place mais d’être un amplificateur des dispositifs existants
C’est dans l’esprit de fluidifier et de mettre de l’huile dans les rouages des dispositifs existants pour faire monter en puissance le marché de la rénovation que nous avons créé ce dispositif. C’est dire si les casse-croûtes de la rénovation sont exactement en cohérence avec la philosophie de ce dispositif et nous espérons d’ailleurs que leur expérience pourra servir à d’autres territoires aquitains.
Je terminerai en disant qu’avec la rénovation de l’habitat nous avons une activité économique qui crée des économies d’énergie, des réductions de gaz à effet de serre et augmente le pouvoir d’achat des ménages. En cette période de crise, on ne peut que se féliciter que des dispositifs comme ceux que vous mettez en place, nous aide à développer ce type d’activité sur l’ensemble du territoire aquitain car le soucis régional doit avant tout être celui de l’égalité des territoires.