Intervention sur le guide régional d’optimisation de la qualité en restauration collective
Par Bernard Péré – Intervention en séance plénière du 20 décembre 2010
Monsieur le Président, mes cher/es collègues,
Tout d’abord je salue la pertinence de ce guide dans son principe de service public. L’alimentation dans nos lycées doit respecter des règles qui assurent la sécurité sanitaire, mais par les choix qui sont faits dans le domaine de la tarification et de la qualité, nous faisons des choix politiques qui dépassent largement la stricte sécurité alimentaire.
Concernant la tarification unifiée, la mesure, bonne dans son principe, risque d’être mal vécue sur le terrain si nous ne mettons pas un peu de souplesse. Je prends l’exemple d’un établissement dont la restauration est assurée pour le lycée et le collège en même temps, et sur lequel nous avons une équipe imaginative et dynamique qui arrive à produire des repas d’excellente qualité à un prix inférieur au prix unifié.
L’augmentation pure et simple disqualifie l’action de l’équipe de restauration et impacte les familles du collège pour qui il n’y a pas, dans l’état actuel, de compensation pour les familles défavorisées.
Dans un premier temps ne vaudrait-il pas mieux instaurer un prix plafond qui permettrait de conserver l’avantage que peuvent avoir certains établissements ?
Concernant l’alimentation bio de 25 établissements pour lesquels une étude est en cours, je n’insiste pas sur l’intérêt du choix d’encourager nos établissements à s’orienter vers une alimentation bio et d’en étudier la mise en place. Car cela ne va pas de soi, compte-tenu de l’état de la production et des contraintes que cela engendre.
Mais permettez-moi de m’étonner que pour la conduite de cette étude les organisations de producteurs ne soient pas plus étroitement associées avec ARBIO. Elles ont à leur actif une antériorité d’initiative et de multiples expériences qui les rendent à mon sens incontournables.
Et si notre objectif est de s’approvisionner au plus près de la production, les producteurs à travers leurs organisations doivent être au moins à égalité d’implication dans cette démarche.
Nous avons là un formidable projet capable d’impacter à la fois la qualité de l’alimentation des jeunes, de contribuer au développement de l’agriculture bio, donc de l’emploi et de la réduction des pollutions.
Monsieur le Président, mes cher/es collègues, je vous remercie de votre attention.