ARKEMA : un urgent besoin de transparence et d’information

La SEPANSO vient de faire connaitre un certain nombre d’informations liées à l’utilisation d’un produit particulièrement sensible sur le site de Lacq par l’industriel Arkema. Lors d’une conférence de presse l’association a révélé que des dépassements absolument inimaginables de rejets dans l’environnement de CCl4 ( tétrachlorure de carbone) avaient été effectués en 2011.

Le seul site d’Arkema en Béarn a rejeté, en 2011, 118 tonnes de ce produit alors que sur l’ensemble de l’Union européenne les rejets annuels autorisés ne pouvaient être que de 17 tonnes, conformément aux dispositions du protocole international de Montréal signé par la France et l’Union européenne en 1987 dans le but de limiter et de supprimer les substances nocives pour la couche d’ozone. Ce produit est responsable d’une pollution des eaux depuis plusieurs années.

Le document cité par l’association de protection de la nature date du 18 juillet 2013. Les rejets massifs datent de 2011. Deux ans avant que le public ne soit informé !

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Quelles sont les mesures prises ? Est-il nécessaire d’utiliser de telles quantités de ce produit dans un procédé qui, bien qu’unique au monde, ne semble pas être un procédé de pointe ?

Le CC14 est connu pour être un destructeur de la couche d’ozone et pour être un produit potentiellement cancérogène, mutagène et reprotoxique.

La question de la transparence des informations est capitale. Il n’est pas acceptable que l’on découvre des dysfonctionnements tels deux ans après les faits.

Un arrêté préfectoral fixe au 31 décembre prochain la mise en œuvre de mesures visant à réduire les émission de CC14 par Arkéma. Il serait bon que les dispositions prises par l’industriel fassent l’objet d’une communication claire, publique et rapide. C’est pour cette raison que nous demandons que, dans le cadre de la procédure de révision du dispositif de surveillance et de qualité de l’air sur la zone de Lacq, cette question soit soulevée et soit discutée de façon plus démocratique en intégrant les élus locaux, les acteurs associatifs agréés de protection de l’environnement, les riverains.

Par ailleurs, le déraillement, sur une voie ferrée privée, aux abords du site industriel de Lacq, de deux wagons transportant près d’une centaine de tonnes de chlore la semaine dernière, vient nous rappeler que ce site n’est pas un site comme les autres. D’autres accidents de ce type ont eu lieu lors des années passées. Qu’en est-il de l’entretien de cette voie ?

Notre souci est la sécurité de milliers de personnes et la confiance que l’on peut avoir dans l’information et les mesures de protection qui sont prises. Le secret ne profitera à personne pas plus à l’emploi qu’au Béarn et à son avenir.

Bernard Péré, Président du groupe EE – LV au Conseil régional d’Aquitaine.
Monique de Marco, vice-présidente en charge de l’environnement et adaptation au changement climatique.
Martine Alcorta, vice-présidente en charge de la politique de l’habitat et du logement social.
Bérénice Delpeyrat-Vincent, vice-présidente en charge de l’innovation sociale et économie solidaire.
Michel Daverat, délégué au patrimoine naturel et biodiversité.
David Grosclaude, délégué aux langues et cultures régionales.
Peggy Kançal, déléguée au Plan Climat.
Alice Leiciaguéçahar, conseillère régionale.
Marie Bové, conseillère régionale.

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