Amorcer la troisième révolution industrielle : l’Etat est dépassé, aux Régions de prendre la main!

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Par Peggy Kançal

L’Etat ne parvient pas à enrayer le mouvement massif de désindustrialisation, et le plan d’investissements d’avenir se fait attendre. Dans ce contexte sclérosé, l’Etat doit faire confiance aux Régions, amenées à rester chef de file en matière d’innovation-recherche-développement économique.

La Région Aquitaine a déjà démontré sa capacité technique, financière à investir auprès de son tissu industriel, à structurer et développer de nombreuses filières. Il est temps de passer à la vitesse supérieure, en étant visionnaires et
audacieux!

Après avoir fortement soutenu les secteurs traditionnels (aéronautique-spatial, composites, défense), l’Aquitaine doit aujourd’hui déplacer le curseur et le coeur des priorités budgétaires vers les filières émergentes comme l’économie numérique et l’économie verte (énergies renouvelables, bâtiments intelligents, économie du réemploi dite « circulaire », mobilités alternatives…) qui ont plus besoin de fonds publics en phase d’envol, et qui sont stratégiques car leur croisement donnera naissance à la troisième révolution industrielle – celle des réseaux intelligents.

Nous contribuons déjà, au sein de la majorité régionale, à la mise en place de nouveaux outils financiers (fonds de la Banque Européenne d’Investissement) ou de dispositifs (autoconsommation des bâtiments, PREBAT, Territoires à énergie positive) qui doivent être décuplés pour créer un effet levier à la hauteur des enjeux.

N’en doutons pas, nous serons nettement gagnants de cette réorientation des crédits régionaux, que ce soit en termes de création d’emplois (les énergies renouvelables créent 3 fois plus d’emplois nets que la filière électronucléaire) ou d’attractivité territoriale.

A l’heure où les factures d’énergie vont augmenter de 30 à 50%, le critère clé de maintien et d’implantation des industries, des entreprises tertiaires en Aquitaine sera une offre d’accueil innovante (bâtiments sobres visant la norme énergie positive, technologies d’autoconsommation et de stockage, zones d’activités intégrant l’écologie industrielle), au-delà des critères classiques qui ne différencient plus les territoires (fiscalité économique, grandes infrastructures de transport très haut débit).

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