Les Rencontres Européennes 2010 « Europe, Culture, Territoires » ont réuni à Avignon, les 9 et 10 juillet dernier, sous le patronage de Jacques Delors, des élus et réseaux d’élus locaux français et européens, des représentants des institutions nationales et communautaires, ainsi que d'anciens ministres de la culture et acteurs culturels européens pour débattre, dans un contexte de crise, de la place de la culture et des territoires, aujourd’hui, dans une ambition européenne renouvelée.

Au terme de ces deux jours de travail et de débat, les élus, réseaux et personnalités présentes ont choisi, au travers de la déclaration d’Avignon, d’affirmer l’importance de la culture dans la définition d’un nouveau modèle social européen, la nécessité d’une construction européenne ouverte sur le monde et ancrée sur les territoires, comme le besoin de traduire ces enjeux dans des politiques européennes actives et fortes. Par cette déclaration, ils s’engagent à être des acteurs de la mise en vie de ces principes et recommandations sur leurs territoires comme au niveau européen.


Nicole Rouaire, une des rares sinon la seule élue écologiste de ce colloque, a pu amender la déclaration d'Avignon pour que la priorité soit donnée au développement durable plutôt qu'à la "croissance durable", à la citoyenneté européenne plutôt qu'à l'identité européenne", et pour que la culture ne soit pas prioritairement traitée comme un secteur économique mais pour sa fonction d'épanouissement, d'éducation, de dialogue. "La culture est certes créatrice d'emplois et elle contribue à l'économie, mais son rôle premier n'est pas de générer de l'économie et de créer de l'emploi. Son but est l'échange, le partage, l'épanouissement des individus. La culture constitue un des fondamentaux de la notion de développement soutenable, et le rôle du politique est de créer des équilibres entre économie, social, environnement et intelligence".

En réunion publique, elle a pu rappeler l'importance de traiter les différentes crises globalement, "car derrière la crise économique se cachent les crises sociales et environnementales". Elle a également fait un plaidoyer en faveur d'évaluations des politiques culturelles qui doivent s'appuyer sur des outils qualitatifs et sur les apports des sciences humaines (sociologie, psychologie, etc.) afin d'analyser les impacts des politiques publiques sur l'épanouissement des êtres humains".

Pour en savoir plus : http://www.relais-culture-europe.org/10-juillet-2010.1500.0.html