La sécurité des populations environnantes de la centrale nucléaire de Gravelines n’est pas à la hauteur

Source : La sécurité des populations environnantes de la centrale nucléaire de Gravelines n’est pas à la hauteur

Communiqué d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime
 
Lundi 25 avril 2016
 
La sécurité des populations environnantes de la centrale nucléaire de Gravelines n’est pas à la hauteur
 
Trente ans aprés Tchernobyl et cinq ans aprés Fukushima, la sécurité des six réacteurs de la centrale de Gravelines est-il à la hauteur ? Si on en juge au travers de son plan particulier d’intervention – soit le plan d’urgence de protection des populations environnantes en cas notamment d’émissions radioactives-, il n’en est rien.
 
Ainsi, son périmètre se restreint à un rayon de 10 km autour des six réacteurs alors que l’impact des accidents graves va bien au-delà.  Peut-on croire un seul instant, qu’en cas de survenue d’un accident sur le site atomique, ses effets immédiats respecteraient les frontières administratives ?
 
La récente campagne de distribution de comprimés d’iode survenue à compter de janvier dernier en a montré encore les limites. En conséquence,  il importe que les principes d’élaborations des plans particuliers d’intervention et les périmètres associées – distribution d’iode, évacuation, mise à l’abri… – soient remises à plat.
 
Le périmètre doit s’étendre au moins à trente kilomètres dans un premier temps afin d’intégrer les agglomérations de Dunkerque, Calais et St Omer et leurs 450 000 habitants puis tendre vers les 80 kilométres pour englober  2 500 000 habitants  dans le Nord-Pas de Calais.
 
EELV Flandre Maritime rejoint les préconisations de l’ANCCLI (Association  nationale des comités et commissions locales d’information dont celle de Gravelines) dans son étude indépendante sur les plans d’urgence en France au regard du retour d’expérience de la catastrophe de Fukushima et des plans mis en place dans d’autres pays.
 
Au regard du décret du 13 septembre 2005 relatif aux plans particuliers d’intervention, la détermination de la zone d’application du plan est laissée à l’initiative des pouvoirs publics, en l’occurrence ici le préfet de région, et peut donc parfaitement être élargie.
 
Au-delà de ces évolutions nécessaires à court terme, la véritable sécurité des populations environnantes de la centrale de Gravelines  passera impérativement par la mise en application de la loi sur la transition énergétique et donc l’arrêt progressif de ses six réacteurs.
 
Paulo-Serge Lopes
 
Porte parole d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime
 
Membre de la commission locale d’information de la centrale nucléaire de Gravelines de 2010 à 2015

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