Côté nucléaire, le « Made in Dunkerque » doit rimer avec démantèlement

Côté nucléaire, le « Made in Dunkerque » doit rimer avec démantèlement

Communiqué de presse d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime du 26 août 2015

 

L’annonce du changement, intervenant ce 1er septembre, à la direction de la centrale nucléaire de Gravelines prend une dimension particulière au regard des récents changements législatifs qui vont affecter à terme l’ensemble des sites nucléaires en France.

 

Prescriptions de la loi sur la transition énergétique

 

La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (17 aôut 2015, acte en effet que la part du nucléaire dans la production d’électricité devra passer d’une hauteur de 75 à 50 % et ce à l’horizon 2025

 

Avec la montée en puissance prévue des énergies renouvelables à 40% de la production d’électricité en 2030, une telle réduction de la part du nucléaire impliquera la fermeture progressive sur une durée de dix ans d’un tiers du parc nucléaire (actuellement 58 réacteurs en activité).

 

Impacts sur la centrale nucléaire de Gravelines

 

De facto, le site de Gravelines – composé de six réacteurs entrés progressivement en activité de 1980 à 1985 – sera concerné et ce d’autant plus au vu de la vulnérabilité du territoire face aux risques de submersion marine et d’inondations issues des wateringues.

 

Cela contraste avec la volonté affichée du directeur sortant du site atomique de voir prolonger l’activité de réacteurs jusqu’en 2040 ce qui n’a jamais été prévu lors du lancement de leur construction.

 

Relever le défi de la transition énergétique

 

Cette volonté constitue une impasse dangereuse tant pour la sécurité des populations – – que pour la pérennité de secteurs économiques. Il importe au contraire notre territoire remplace cette contrainte en opportunité pour son devenir.

 

Les compétences des salariés du site constituent un atout vers la création d’une véritable filière de démantèlement des réacteurs à la contribution de laquelle le conseil régional Nord-Pas de Calais s’est positionnée sous l’impulsion des élus écologistes.

 

Le « Made in Dunkerque » a de l’avenir

 

L’expérience des conditions de la fermeture de la raffinerie des Flandres devrait en effet inciter à préparer bien en amont l’arrêt progressif d’activités moins pérennes et non plus d’agir dans la précipitation.

 

Adossée à la montée en puissance des énergies renouvelables comme l’attendue ferme éolienne off-shore, une telle filière donnerait une réelle et soutenable impulsion à notre agglomération dans sa transition énergétique.

 

Il importe d’écrire une nouvelle page pour le « Made in Dunkerque »

 

Paulo-serge Lopes

Conseiller régional Nord-Pas de Calais

Membre de la Commission Locale d’Information de la centrale nucléaire de Gravelines

Retrouvez le communiqué sur le site du groupe local Flandre maritime : http://flandremaritime.eelv.fr/?p=3775

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