Pour qui sonne le glas ?

Fleuron bidon (*) de « l’industrie française », avec l’affaire de l’EPR finlandais, le nucléaire français court à sa perte et nous ne pouvons que nous en réjouir. Se réjouir pour la santé publique et pour l’avenir de la planète, même si malheureusement des dégâts et des dangers sont déjà là. Se réjouir aussi pour des raisons économiques et pour l’emploi durable. Pourtant faudra t’il encore perdre du temps, prendre d’énormes risques, jeter l’argent par les fenêtres ?

Une cinquantaine de contremaîtres (les autres connaîtront le même sort fin mars) viennent d’être remerciés par AREVA qui abandonne ainsi le chantier de l’EPR d’Olkiluoto en Finlande. Quinze ans pour un chantier qui devait durer 4 an et demi et qui n’est toujours  pas terminé (4 a 6 ans encore nécessaires), des milliards d’euros engloutis pour un réacteur qui, assurément, rejoindra bientôt les 4 réacteurs achevés mais jamais mis en service en Espagne(Lemoniz) , aux Philippines (Bataan), en Autriche (Zwentendorf) et en Allemagne (Kalkar). A Flamanville, la France, trompée par EDF comme par AREVA, continuera t’elle à fermer les yeux et ira t’elle jusqu’au désastre annoncé ?

Plus que jamais, comme à Notre Dame des Landes, comme pour l’exploitation du gaz de houille, etc… que nous soyons populaires ou pas, luttons contre ces grands projets inutiles, coûteux, dangereux, irresponsables, qui freinent les alternatives énergétiques et la transformation écologique dont notre pays a besoin et qui obligent leurs salariés, cadres comme ouvriers, à être dans le déni pour pouvoir se sentir en sécurité et fiers de leur travail.

Sylviane et Marc

 

(*) 54 des 58 réacteurs nucléaires « français » sont en réalité américains ( licences achetées par EDF à Westinghouse au début des années 70). Superphénix et EPR sont des réalisations françaises : faut-il s’en vanter ?

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