Alors que la plupart des secteurs payent des taxes sur les carburants, selon le principe de pollueur-payeur, l’aviation fait figure d’exception. En effet, un vol international ne paye ni TVA, ni taxe carbone, ni taxe sur les carburants. Pourtant, l’aviation est responsable de 5 à 10% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Par passager et par kilomètre parcouru, ce mode de transport est 3 fois plus nocif pour le climat que la voiture et 50 fois plus que le train.
Il n’est donc pas normal de demander des efforts aux citoyens, aux industries et aux États et laisser l’aviation polluer comme elle l’entend. C’est pourquoi le gouvernement suédois proposera lors du vote du budget de l’automne 2017 une taxe allant de 80 couronnes (~8,3€) pour les vols internes et européens à 430 couronnes (44,8€) pour les vols de 6000 km ou plus. Il s’agit simplement de commencer à diminuer les avantages injustes dont l’aviation a bénéficié sur ses concurrents pendant de longues années.