La transparence en politique
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En France, les affaires Le Pen, Fillon et Le Roux montrent à quel point les élu-e-s se croient propriétaires de leur mandat et des moyens qui y sont associés. Les affaires Sarkozy, Cahuzac, Thévenoud et Balkany montrent aussi que la politique sert souvent à se servir plutôt que servir.

Si les politicien-ne-s ne sont pas des anges en Norvège, il n’existe aucun scandale de l’ampleur de ce que nous avons subi en France ces dernières années. De nombreuses mesures existant en Norvège contribuent à prévenir les dérives et donc à restaurer la confiance entre les électrices/teurs et les élu-e-s:

  • les attachés parlementaires ne sont pas payés par les élus mais par les groupes, sous le contrôle du parlement (ou de la maire, de la région). Cela réduit aussi les problèmes de conflits d’intérêt ou de harcèlement,
  • pas d’immunité pour les parlementaires qui sont des justiciables comme tout le monde,
  • les cadeaux reçus par les élu-e-s doivent être inscrits sur des registres consultables en ligne librement,
  • les revenus déclarés au fisc sont publics et les journalistes ou la police peuvent donc simplement enquêter sans autorisation du ministre des Finances,
  • les frais sont remboursés sur présentation de factures et non grâce à un montant fixe versé tous les mois.

Cela ne suffirait peut-être pas à faire de la France un pays libre de corruption mais la Norvège a largement de quoi inspirer la France dans ce domaine.