« Comme les pièces dispersées au hasard d’un puzzle, les ferments premiers de la nouvelle civilisation travaillent ici et là, font ici et là lever la pâte nouvelle. Les besoins inconscients d’une autre vie commencent alors à passer à la conscience. Des oasis de convivialité, de vie nouvelle se sont créées. » Edgar Morin
Qu’est-ce que l’écologie politique ?
Une philosophie de réconciliation et de respect de l’environnement et des êtres humains. La volonté de replacer au centre des valeurs démocratiques la solidarité plutôt que l’individualisme, la coopération plutôt que la compétition, le temps long plutôt que les décisions à courte vue, l’intérêt général plutôt que la somme des intérêts particuliers, la démocratie citoyenne en lieu et place de la technocratie ou des populismes.
Un projet de transformation global portant sur l’environnement, l’économie, le contrat social.
Un chemin, celui de la conversion écologique de la société, pour développer de nouveaux secteurs économiques, réinvestir les territoires, créer des emplois et soutenir l’innovation créant de la valeur sociale et environnementale.
Les écologistes portent un projet de civilisation, réformiste et radical. Une autre manière d’habiter le monde. Une autre vision du collectif, avec le bien-vivre comme horizon, la confiance et la bienveillance…
Partout les crises sévissent – crises économiques, monétaires, financières, sociales, toutes en lien avec une crise écologique systémique. Partout prospèrent de fausses solutions : l’austérité, la déréglementation, le recul de la puissance publique ou la reproduction sans frein de l’ancien modèle de croissance infinie. Ces fausses solutions, portées comme des évidences année après année, nous conduisent dans le mur.
Le capitalisme, productiviste et consumériste, impose la marchandisation générale du vivant et du non-vivant. Depuis la fin de la guerre froide, jamais le monde n’avait semblé aussi menaçant et la paix aussi fragile. Les populismes ont le vent en poupe. Les faiseurs de guerre ; les intégrismes en tous genres. Tous ces signaux sont inquiétants et nécessitent de déconstruire l’imaginaire capitaliste qui domine la planète et impose sa « volonté de puissance », son rapport de prédation à la nature, ses choix économiques, sociaux, politiques…
Face à toutes ces menaces, il est urgent d’agir ! Il ne s’agit plus de prendre des décisions pour la durée d’un mandat électoral mais de s’interroger sur le long terme, de décider de l’avenir de notre planète en faisant des choix pour plusieurs générations :
– soit nous continuons avec les croyances du passé, et nous préparons alors l’aggravation des maux qui nous accablent : épuisement écologique et désordres climatiques, pertes de biodiversité et conséquences sur l’eau, l’air, les forêts, les milieux naturels, l’alimentation et la santé humaine, accroissement de la pauvreté et de la précarité ;
– soit nous changeons de modèle, nous faisons décroître notre empreinte écologique, nous promouvons de nouveaux droits et de nouvelles solidarités humaines, reconstruisons notre relation à la nature et aux animaux et préservons notre maison commune.
Il n’y a pas de fatalité. Notre programme d’action s’appuie sur les nombreuses alternatives de vie, les solutions technologiques nouvelles, les expérimentations réussies depuis des années sur tous les territoires, l’enthousiasme né de milliers d’initiatives qui démontrent que l’avancée vers une autre société est possible, et même qu’elle est déjà en marche.
Pour peu que la politique lui donne le coup d’accélérateur indispensable, pour peu qu’elle aide à lever les obstacles qui se dressent sur notre chemin, nous sommes prêt.e.s pour une société plus écologique et plus solidaire.
C’est ce que nous proposons…
Depuis 1974 et la candidature de René Dumont, nous n’avons cessé de porter dans l’espace public une approche différente des enjeux de notre époque.
Face à la crise du projet européen, nous avons choisi d’élargir l’horizon du débat politique français hors des frontières. Nous sommes convaincu.e.s que les institutions européennes, et particulièrement le Parlement européen, doivent devenir un lieu démocratique central de débats et de décision. La campagne qui s’ouvre doit être l’occasion de donner un sens nouveau au « rêve européen ».
Nous voulons que l’ouverture à la diversité des débats et au monde devienne partie intégrante des processus de décision nationaux. Nous entendons non seulement faire face aux urgences et réparer les conséquences des mauvaises décisions passées, mais avant tout aller aux causes, anticiper, prévoir.
– Parce que nous devons dès aujourd’hui favoriser la transition écologique de l’économie ;
– parce que nous devons lutter contre les inégalités qui minent la cohérence de nos sociétés et sapent les fondements de la démocratie ;
– parce que nous voulons promouvoir la dignité, l’autonomie et les solidarités, mais aussi la non-violence, la responsabilité collective et individuelle ;
– parce que l’Europe doit rester un pôle de stabilité dans le monde et parce que le monde est notre maison commune ; notre programme d’action pour les années à venir s’organise autour de six grandes orientations :
- Écologie : vers une société post-croissance,
- Écologie : un nouveau rapport à la nature, à l’animal et au vivant
- Écologie : autonomie, solidarités et dignité. Lutter contre les inégalités.
- Écologie : démocratie réinventée et égalité des territoires.
- Écologie : l’Europe dans le monde.
- Écologie : vers un monde de paix, de justice sociale et environnementale