Biographie

Je suis né le 13 mai 1970, dans le sud du Chili, à Osorno, aux portes de la Patagonie.

Le coup d’État militaire du 11 septembre 1973 du général Pinochet contre le gouvernement d’Unité Populaire de Salvador Allende a fait basculer le Chili dans une dictature de 17 ans et a contraint mes parents à fuir. C’est pourquoi j’ai grandi en Argentine, à San Carlos de Bariloche jusqu’à l’âge de onze ans. Je suis arrivé en France avec mes parents, en 1982, dans les dernières vagues de l’exil latino-américain. J’ai grandi en banlieue parisienne, où j’ai fait mes études secondaires, avant d’entrer en classes préparatoires littéraires. Alors que j’étais apatride, je suis devenu français par naturalisation en 1994 puis binational après le retour de la démocratie au Chili.

Bénéficiaire d’une bourse de recherche de l’ICETEX, institut colombien, je me suis installé en Colombie fin 2009.  Aujourd’hui je vis entre Paris et les 33 pays de notre circonscription.

L’engagement a toujours été un héritage familial. J’ai été fondateur du syndicat lycéen FIDL, et responsable syndical à l’Université, à l’UNEF ID. Très tôt le virus de la politique m’a pris. En 1992 j’adhère à Génération écologie, en 1994 je fonde avec Noël Mamère le mouvement Convergences écologie solidarité, et en 1998 je rejoins Les Verts, entrant alors au Collège exécutif.

De 2005 à 2008 j’ai été co-porte-parole des Verts avec Cécile Duflot. En charge de l’altermondialisation et de l’international, j’ai suivi l’émergence des Forums sociaux mondiaux.

En 2002, Noël Mamère me choisit comme directeur de la communication et directeur de campagne adjoint pour sa campagne présidentielle. Il obtient le meilleur résultat des écologistes à cette élection depuis 1974.

De mars 2001 à mars 2008, j’ai été élu municipal du 14e arrondissement de Paris sur une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes, et adjoint au Maire d’arrondissement, chargé de la démocratie locale, de la vie associative et des conseils de quartier.

Lors de la primaire Europe Écologie Les Verts de 2011 Eva Joly m’a choisi comme directeur de campagne ; une fois investie par les écologistes, elle a fait de moi son porte-parole, aux côtés de José Bové, Dominique Voynet et Michèle Rivasi, et son directeur de la communication.

Militant écologiste depuis 20 ans, j’ai longtemps réfléchi avant de me porter candidat en 2012 à cette élection inédite de la représentation des Français·e·s établi·e·s hors de France. Ce fut un défi que nous avons gagné ensemble.

Ma candidature en 2012 est née du constat de l’aggravation de la crise écologique sur notre circonscription. Aujourd’hui en 2017 nous devons plus que jamais continuer dans la voie des énergies renouvelables, de l’agriculture biologique, de la lutte contre la pollution, de la construction d’un monde juste et durable.

La déforestation de l’Amazonie, la fonte des glaciers et le changement climatique sont des réalités d’une importance cruciale.

La situation de mes compatriotes aussi, avec les difficultés sociales croissantes.

La réduction des moyens de l’action extérieure de la France et une politique internationale et de coopération parfois brouillonne sont également des sujets qui me préoccupent.

Et surtout le vent mauvais qui souffle aujourd’hui dans toute l’Europe et en France, qui stigmatise l’étranger, qui s’attaque aux binationaux·ales.

Bi-national, je me vis comme un passeur entre des mondes que je connais bien, que je chéris.

La France est devenue mon pays, même si je me sens chez moi en Amérique latine, où je suis né, où j’ai grandi et où je suis revenu.

Je crois que la diversité des cultures est une richesse, je pense que les Français établis partout dans le monde sont un atout pour notre pays.