Tribune municipale de novembre 2016
La loi exige que les collectivités territoriales rendent publiquement compte de leur politique d’égalité entre hommes et femmes avant l’adoption des budgets. A cette même période automnale, certains députés se livrent impunément à un chahut sexiste indigne même de collégiens en pleine crise pubertaire !
Lors de la séance des questions au Gouvernement du mardi 7 novembre, Laurence Rossignol, (Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes) s’exprimait au micro quand des députés l’ont huée, obligeant le président de séance à demander plusieurs fois le calme.
Ces réactions de sexisme ordinaire sont répétitives à l’Assemblée nationale : sifflets adressés à la ministre du Logement osant venir en robe, caquètements en direction d’une députée prenant la parole. Elles visent à l’intimidation des femmes engagées en politique.
Hélas, ce n’est pas seulement à l’Assemblée nationale que les comportements machistes veulent intimider les femmes. C’est dès l’enfance que le harcèlement masculin les incite à raser les murs et à se taire.
Tous les lieux et services publics gérés par les collectivités sont concernés : la cour d’école, les stades, les piscines. C’est lors de toutes leurs actions en direction des enfants et des usagers que les collectivités territoriales doivent prévenir ces comportements. Pour cela elles doivent sensibiliser puis former leurs intervenants à la lutte contre cette violence sociale.
Non au machisme impuni. Oui à la lutte contre les comportements sexistes par tous ceux qui interviennent dans la sphère publique.
Bénédicte Ariès
Pour la transition écologique à Pontoise
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