Sacrifier des arrêts en gare c’est limiter la mobilité des non conducteurs et encombrer les routes
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Trop de projets de la SNCF  vont à l’encontre du développement et des mobilités durables.

Au moment de l’ouverture à grand tapage de la  nouvelle ligne à grande vitesse Paris Bordeaux qui participe à la dévitalisation des villes moyennes qui ne seront plus desservies, la SNCF fait de même discrètement pour les lignes de voyageurs franciliennes. Elle sacrifie le service aux usagers quotidiens sans prendre en compte les dégâts collatéraux. Elle a pour cela le soutien de la Région Ile-de-France via le STIF (syndicat des transports d’Ile de France) depuis que ces instances sont dirigées par une Présidente qui préfère consacrer ses budgets aux bouchons routiers.

Pour la ligne Gisors Paris par Pontoise (ligne J) la SNCF  envisage donc en toute simplicité de supprimer des arrêts le matin aux heures de pointe à La Villetertre, Santeuil-Le Perchay et Montgeroult-Courcelles sur Viosne ainsi que les arrêts du dernier train du soir.

Or le maintien et l’amélioration de la desserte voyageur est vital pour tous ces villages.

Tout au long de cette ligne qui a structuré l’urbanisation de ce vallon de la Viosne les habitants vont travailler ou se former en train sur Paris et Cergy-Pontoise,  ou au lycée professionnel de Chars …  Les  personnes qui n’ont pas le permis de conduire restent mobiles, les jeunes (qui ne conduisent pas encore) peuvent bouger  le week-end,  voir les copains, faire la fête …

Les habitants s’organisent depuis bientôt trois ans avec l’association Voix et voies en Vexin,  qui peut s’appuyer sur la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT). Le soutien des élus locaux leur est acquis car ceux-ci savent bien qu’un village meurt vite dès qu’il perd un des atouts majeurs que sont la gare et l’école.

Le soutien des élus nationaux devrait aussi leur être acquis. Les députés EELV prennent toujours position contre les projets centralisateurs qui désertifient les territoires et rendent l’automobile indispensable à la vie quotidienne. Ils proposent des alternatives (comme en Auvergne)  et soutiennent qu’on ne doit pas se limiter à l’entretien des lignes ferroviaires existantes mais veiller aussi à les améliorer  de façon significative . Je m’y engage.