Ce matin, Yann Mongaburu, candidat à l’élection législative et porte parole d’Europe Ecologie les Verts de l’Isère, rencontrait les ouvriers de Siemens, en grève après l’annonce d’un nouveau plan social.
Alors qu’en 2011 le groupe a réalisé 7 milliards d’€ de bénéfices et que le site est rentable, la direction vise la fermeture du site de production pour délocaliser. De tels licenciements boursiers seraient impossibles si, comme en Allemagne, les salariés étaient représentés au Conseil d’Administration avec 50% des voix.
En visitant l’entreprise avec les syndicalistes, nous avons pu mesurer le savoir faire que la logique du profit immédiat risque fort de faire disparaître. La France et le bassin grenoblois ont besoin d’une nouvelle politique industrielle, une politique qui applique la préférence sociale et environnementale aux frontières pour mettre fin à la concurrence déloyale, une politique qui garantisse un revenu pour améliorer la qualification par la formation tout au long de la vie, une politique qui permette aux salariés de se convertir vers les filières d’avenir.
Les savoirs-faire des ouvriers, employés et ingénieurs de Siemens sont utiles pour la transition énergétique que nous devons engager, dans la distribution d’électricité, la connexion des réseaux européens, les énergies renouvelables.
J’appelle la direction de l’entreprise à ouvrir la discussion avec les représentants syndicaux pour construire une autre issue que la fermeture du site. C’est possible, avec une nouvelle politique industrielle.