Retrouvez l’article original sur le site de l’Association pour la Démocratie, l’Ecologie et la Solidarité (ADES).

Législatives : faire le choix de la Démocratie, de l’Ecologie et de la Solidarité

L’ADES, mouvement local, n’a pas vocation à prendre position à l’occasion de scrutins nationaux. Pour autant, au regard du contexte particulier du scrutin des élections législatives des 10 et 17 juin 2012, il nous est apparu nécessaire de donner notre appréciation.

Deux circonscriptions intéressent Grenoble : la 1ère (cantons 1, 2 et 4 de Grenoble), sortante G. Fioraso, ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur ; et la 3ème (cantons 3, 5 et 6), sortant M. Destot, maire de Grenoble qui brigue un 6ème mandat de député ! Sur la 1ère 15 candidats se présentent et sur la 3ème, le record de l’Isère : 16 candidats !

Au premier tour il s’agit d’éliminer les candidats inacceptables, celles et ceux qui sont présentés par le FN et l’UMP, les faux nez écologistes, les a-politiques, bref ! Tous ceux qui y faisant référence ou non, sont bien à droite ou se sont alliés avec la droite.

L’ADES recommande donc de voter pour de bons candidats qui portent nos valeurs de démocratie, d’écologie et de solidarité. Il y en a 3, et nous leur donnons la parole à cette occasion :

• Yann Mongaburu (EELV) sur la 3ème circonscription
• Eric Piolle (EELV) sur la 1ère circonscription
• Alain Dontaine (Parti de Gauche) sur la 1ère circonscription

Voici la tribune libre publiée par Yann Mongaburu sur le site de l’ADES.

Le 6 mai, nous avons enfin tourné la page du sarkozysme. Dans quelques jours, vous ferez un choix essentiel : celui des députés qui voteront la loi et contrôleront le gouvernement pour les 5 années à venir.

La nouvelle majorité ne devra pas se suffire de réparer quelques « excès » de 10 ans de droite. Elle devra engager une transformation en profondeur. Le défi est de taille.

La crise que nous subissons n’est pas nouvelle, elle dure depuis 30 ans. Elle est la conséquence d’un modèle de développement à bout de souffle qui organise la croissance des inégalités et le gaspillage des ressources, un système que les élus en place tentent d’aménager depuis 30 ans. Cette crise n’est pas que financière, elle est globale : à la fois économique, sociale, climatique, énergétique, alimentaire. Pour en sortir, il nous faut rompre avec les recettes et les hommes du passé et engager des politiques ambitieuses pour la transformation écologique et sociale de nos modes de vie, de production et de consommation.

Je suis candidat pour que nous engagions cette transformation de l’économie qui créera les emplois d’avenir, non délocalisables, réduira le chômage et la précarité. Je suis candidat pour remettre la finance à sa place, mettre fin aux paradis fiscaux et réformer la fiscalité nationale et locale (!). Je suis candidat pour que nous relevions à la fois le défi climatique et énergétique. Pour laver l’affront du « discours de Grenoble », il faudra retrouver la promesse républicaine et la réaliser, loin des discriminations institutionnalisées et des dérives, sécuritaires et inefficaces pour rétablir la sécurité. Ancien syndicaliste étudiant, je veux faire de l’éducation une priorité parce qu’elle devrait être un creuset d’émancipation.

Pour réussir, il faut un vrai député, un député actif, un député capable de tenir un cap clair. Un vrai député là où le sortant qui se représente pour un 6ème mandat est parmi les plus absents de l’Assemblée Nationale. Un député actif, là où le sortant s’est suffit d’un rapport pour le nouveau réacteur ITER mais n’a pas déposé un seul projet de loi. Un député capable de tenir un cap clair, là où le candidat socialiste et le candidat communiste sont tous deux alliés à la mairie de Grenoble avec des élus de droite.

Le 10 juin, vous pouvez choisir les transports collectifs plutôt que l’élargissement de l’A480. Vous pouvez choisir le principe de précaution plutôt que le soutien à la marchandisation des nanotechnnologies. Vous pouvez choisir l’encadrement des loyers plutôt que la spéculation immobilière. Vous pouvez choisir un député qui saura mettre à distance de la sphère publique les ingérences privées et les lobbies. Le 10 juin, vous pouvez choisir un député, à plein temps, sans cumul, un député qui bousculera l’Assemblée.

Yann Mongaburu