Le 24 novembre 2011 le Tribunal Administratif de Grenoble a annulé les décisions du président de la région et du recteur qui réduisaient la capacité d’accueil du lycée Mounier.
« Cette victoire est l’un des épisodes marquants d’une longue lutte d’un collectif de parents, de professeurs et d’élèves qui a été fortement soutenue à la Région par le groupe des élus EELV, explique Pierre MERIAUX, conseiller régional grenoblois qui a déposé l’un des recours gagnants. Sans elle, ce lycée de la mixité sociale réussie aurait été fermé, et sa communauté éducative, particulièrement innovante, dispersée dans d’autres établissements. »
La région a tiré les conséquences de ce jugement en autorisant l’utilisation des bâtiments fermés au 1er juillet 2012 et en votant la construction d’un nouveau lycée Mounier en février 2012.
Mais le recteur organise la rentrée 2012 en format « réduit » et sans utiliser le bâtiment D ! Il est donc légitime de revenir devant le juge pour faire cesser cette résistance abusive d’un fonctionnaire qui oublie l’Etat de droit.
- L’argument de l’insécurité ne tient toujours pas : le dernier rapport de la société spécialisée Concrete sur les relevés des capteurs (en place depuis 20 mois) démontre que le bâtiment D est stable. L’ordre du recteur de ne pas utiliser le bâtiment D à des fins pédagogiques doit donc être annulé.
- Et la décision du 24 novembre 2011 doit être respectée dans toutes ses composantes: retour au district scolaire de 2010, aux effectifs de 2010, aux moyens pédagogiques et en enseignants correspondant, avec maintien de l’option chinois qui est un levier essentiel pour la mixité sociale du projet Mounier, et retour des sections de BTS.
Si le tribunal Administratif estime que certains points ne relèvent pas de sa compétence alors il est certain que le nouveau ministre de l’Education Nationale peut agir, lui, pour rétablir au plus tôt la situation et garantir une bonne rentrée 2012 à ce lycée exemplaire : M. Vincent PEILLON peut et doit ordonner au recteur d’organiser la rentrée en « grand format » à Mounier et il doit retirer l’appel contre la décision du 24 novembre 2011 déposé par son prédécesseur (M. Chatel) devant la Cour Administrative d’Appel.
Nous appelons toutes les forces politiques de la nouvelle majorité présidentielle à œuvrer en ce sens, notamment la nouvelle ministre grenobloise, Geneviève FIORASO, qui peut intervenir facilement auprès de V. Peillon.